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Désormais, certains appareils électroniques, comme les ordinateurs portables, mais aussi les lave-vaisselles ou les aspirateurs, doivent afficher un indice qui informe les consommateurs s'ils peuvent facilement être réparés. Une mesure intéressante, mais qui présente quand même certaines limites. Explications.
Ça y est, l'indice de réparabilité entre en vigueur. Il s'agit d'une note sur dix qui permet d'évaluer la réparabilité d'un appareil ; plus elle est élevée, plus la machine est réparable.
Mais dans ce magasin, les indices de réparabilité arrivent au compte-gouttes. Au total, sur 52 aspirateurs, seuls 13 d'entre eux en sont déjà équipés. Même combat du côté des lave-vaisselle : le magasin n'a reçu les informations que pour 6 appareils sur 61.
Les indices de réparabilité sont en fait renseignés directement par les marques. Même en les contactant, les responsables de magasins n'obtiennent que peu de réponses. "Le fournisseur doit faire ses calculs et ses tests et après nous envoyer la note", explique ainsi Antonin Charlier, responsable d'un magasin d'électroménager.
Les appareils sont notés sur 5 critères : la disponibilité des manuels de réparation, la facilité de démontage, la disponibilité et les prix des pièces détachées ainsi que la possibilité de bénéficier d'une assistance à distance gratuite.
Chaque critère vaut 20%. La moyenne globale donne la note finale, aux grands regrets des associations pour une consommation plus durable. "Tous les paramètres ont le même poids dans cet indice. Or, il y a des paramètres qui sont plus informatifs et d'autres qui sont vraiment axés sur la réparabilité ou le prix de la réparation, le prix des pièces détachées. Ces parties-là de l'indice devraient avoir plus de poids", avance Jonathan Vigne, chargé de projet pour le réseau "Repair Café".
"Imaginons que l'appareil soit effectivement démontable, mais s'il a un prix démesuré, on ne va pas faire de réparation", ajoute Jonas Moermans, conseiller énergie chez EcoConso.
Un indice "à peaufiner"
Instauré en France depuis quatre ans déjà, l'indice de réparabilité motive les fabricants à modifier leurs produits pour obtenir un meilleur score. Si les associations de consommateurs soutiennent cette mesure, on peut, selon elles, la perfectionner.
"L'indice ne nous donne pas d'informations sur la longévité d'un produit. Un lave-vaisselle avec un score faible pourrait très bien fonctionner pendant 20 ans. Dans l'ensemble, nous sommes satisfaits de l'existence de cet indice de réparabilité, mais son élaboration devra être peaufinée dans les années à venir", insiste Testachat.
Dans le futur, d'autres appareils comme les machines à laver, les télévisions, les trottinettes ou les vélos pourraient rejoindre cet indice de réparabilité.


















