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Certaines universités offrent aux étudiants un revenu compensatoire durant le blocus et la session d’examen ; il correspond à 50 % des trois dernières fiches de paye. Cette aide s’adresse essentiellement aux étudiants qui en ont le plus besoin.
La période de blocus en vue des examens de fin d’année a commencé. Et pour certains étudiants, il faut choisir : étudier ou travailler.
Pour Lucas, le choix a été fait : pas de plonge dans le restaurant dans lequel il a pour habitude de travailler : « Je décide d’arrêter pour mieux me concentrer. Il va falloir faire attention et vraiment cibler les cours ».
Pour aider les plus précarisés, l’université de Liège finance une aide compensatoire pour pallier l’absence de revenus : les « allocations job ». Elles couvrent les périodes de blocus et d’examen, les mois de mai et de juin en cette fin d’année scolaire. D’autres universités proposent pareil dispositif.
La précarité étudiante augmente, ce sont des aides qui sont nécessaires.
à l’ULiège, pas de plafond, mais un calcul précis qui détermine le montant octroyé, comme l’explique Dominique Duchateau, directrice des affaires étudiantes : « On leur demande leurs trois dernières fiches de salaire et on leur donne 50 % du montant qu’ils ont gagné les trois derniers mois. Globalement, il y a des tas d’étudiants qui vont jobber pour s’offrir des vacances, pour faire d’autres choses et c’est très bien comme ça. Mais il y en a d’autres qui vont jobber vraiment pour des besoins fondamentaux ».
Et pour certains étudiants, cette aide est primordiale pour la réussite de leur session. « Des étudiants doivent faire des choix entre étudier, passer du temps sur leurs cours et aller travailler, pouvoir se payer à manger et subvenir à leurs besoins jusqu’à la fin du mois », explique ainsi Pauline Wampach, présidente de la Fédération des étudiants de l’ULiège, avant d’affirmer : « La précarité étudiante augmente, ce sont des aides qui sont nécessaires ».
Pour bénéficier de l’aide, parfois plusieurs centaines d’euros par mois, l’étudiant doit démontrer qu’il en a vraiment besoin. « On va quand même l’interroger », détaille la directrice des affaires étudiantes, « mais on va aussi partir sur les avertissements extraits de rôle des parents, si l’étudiant émane du CPS ou pas, on va un petit peu analyser sa situation ».
L’étudiant peut aussi solliciter ce soutien pour les sessions d’examen de janvier et du mois d’août. À l’université de Liège, ce revenu de remplacement représente 3 % de l’ensemble des aides accordées durant l’année.















