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« Ils utilisent une tactique des Black Blocs » : qui sont les casseurs à l’origine de violences pendant la manifestation nationale ?

Par RTL info avec Meryem Laadissi et Amandine Payen
Plus de 20 interpellations ont eu lieu à l’issue de la manifestation nationale de ce mardi. Cinq personnes ont été placées à disposition du parquet de Bruxelles. Qui sont les casseurs et comment s’organisent-il ?

Ce mardi, la manifestation nationale a dégénéré à certains endroits de la capitale, avec des actions violentes menées par des individus dissimulés dans la foule. Plus de 20 personnes ont été interpellées, dont cinq ont été placées à disposition du parquet. Les autorités évoquent des actes de violence et de dégradation soigneusement orchestrés.

Des actions ciblées

Parmi les cibles attaquées, l’office des Étrangers et l’hôtel Hilton. Le premier représente la politique migratoire du pays, le second est l’un des établissements les plus luxueux de Bruxelles. Les auteurs, souvent masqués et armés de barres de fer, semblent avoir choisi leurs cibles avec précision.

Dans la foule, un drapeau revient souvent : celui du mouvement antifasciste rouge et noir. Il symbolise un courant d’extrême gauche composé de groupes informels, mais selon les spécialistes, leur organisation est organisée. « On peut, par exemple, avoir toute une partie de ces groupes qui utilisent une tactique de ce qu’on appelle les black blocs. Ils sont identifiables par leurs vêtements tout en noir et par leur comportement de cette culture anti-flics, etc. », explique Isabelle Marchal, assistante en criminologie à l’Université de Liège.

Les personnes n’agissent pas de la même manière quand elles sont en groupe

Les membres de ces groupes se déplacent parfois en colonnes, imitant les dispositifs policiers, et attendent généralement la fin des cortèges pour passer à l’action. Ils utilisent des moyens de communication instantanés, notamment des groupes WhatsApp, pour se coordonner et signaler la présence des forces de l’ordre.

Se fondre dans la foule

L’une des grandes difficultés pour les enquêteurs réside dans la capacité de ces individus à se fondre dans la foule. Si certains agissent de façon coordonnée, d’autres opèrent seuls, rendant l’attribution des faits délicate.

« Les personnes n’agissent pas de la même manière quand elles sont en groupe, quand elles sont dans un contexte de foule. Il y a des dynamiques différentes que lorsque ces individus sont peut-être isolés. C’est important de prendre en compte ce contexte de foule dans l’approche du phénomène », souligne encore Isabelle Marchal.

Le parquet de Bruxelles a confirmé cinq arrestations judiciaires : trois pour association de malfaiteurs et deux pour rébellion et dégradation de mobilier urbain. L’enquête se poursuit pour tenter d’identifier d’éventuels autres auteurs des violences.

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