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Intrusion de drones : Bernard Quintin réunit le Conseil national de sécurité, « il faut prendre les choses au sérieux »

Par RTL info
Bernard Quintin a réagi au survol de drones qui a fortement perturbé le trafic aérien mardi soir. Le ministre de l’Intérieur prend très au sérieux ces intrusions et a demandé une réunion du Conseil national de sécurité, qui aura lieu jeudi à 10 heures.

Ce matin à 7 heures, le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin était en direct sur bel RTL pour évoquer l’intrusion de drones dans l’espace aérien belge.

En savez-vous davantage sur cette intrusion de drones ? En connaît-on l’origine ?

Non, on ne connaît pas l’origine des drones qui ont survolé certains de nos aéroports hier et d’autres lieux sur le territoire. Les autorités étaient sur le pont toute la soirée et une partie de la nuit justement pour évaluer la situation. Au premier chef, les autorités portuaires et du ciel pour prendre les décisions idoines, le centre national de crise qui coordonne tous les services, la police fédérale qui a mis un hélicoptère à disposition, et bien sûr la police locale pour faire la recherche nécessaire.

Le Conseil national de sécurité va être réuni en urgence. Vous craignez pour la sécurité du pays ?

Je pense qu’il faut prendre les choses au sérieux. Avec calme et sérieux. Il est nécessaire, après le travail des différents services qui se poursuivent ce matin avec une réunion de coordination, de faire le point au niveau politique par rapport à une situation dont l’amplitude est assez nouvelle. Il n’est pas non plus uniquement belge. On a vu ces derniers jours et ces dernières semaines d’autres aéroports qui ont eu le phénomène en Europe. Il est nécessaire qu’on fasse le point au niveau politique pour absolument toutes les mesures que l’on doit prendre. Je pense singulièrement pour ce qui concerne cette question des drones pour qu’on voie comment on peut avoir des systèmes de détection, d’identification qui soient utiles, et pour pouvoir justement, le cas échéant, voir comment on peut neutraliser ces drones.

On sait que l’autorisation militaire a été donnée pour les neutraliser. Est-ce que c’est une chose possible ?

Il y a plusieurs techniques pour le faire, que ce soit avec des armes de manière assez classique. Vous avez aussi des systèmes de brouillage, des systèmes de filets pour attraper les drones. Il y a beaucoup de techniques qui se font en fonction de la situation. Il faut aussi se rendre compte que si on abat un drone, il faut s’assurer quand même qu’il tombe dans un endroit qui ne représente pas un danger pour la population. C’est là que je dis qu’il faut regarder tout cela avec calme, avec sérieux, avec la célérité nécessaire aussi pour prendre les bonnes décisions et se préparer au mieux à cette situation dont il faut reconnaître que l’amplitude est nouvelle.

Le Premier ministre, Bart De Wever, a accepté la demande de Bernard Quintin de réunir le Conseil national de sécurité en urgence. Il aura lieu demain (jeudi) à 10h du matin.

Le Conseil national de sécurité rassemble autour du Premier ministre les vice-Premiers ainsi que les ministres de la Justice (Annelies Verlinden), de la Défense (Theo Francken), de l’Intérieur (Bernard Quintin) et des Affaires étrangères (Maxime Prévot). En fonction des besoins, des responsables de divers services de renseignement, de sécurité, d’analyse de la menace et autres peuvent s’y joindre.

« Un citoyen lambda ne peut pas faire ça, cela correspond aux techniques hybrides que l’on a vues dans d’autres pays », a souligné M. Francken. « Un drone de cette taille qui passe devant la tour de contrôle, ce n’est pas un hasard. Ce qu’on a vu hier, un amateur ne peut pas le faire ».

Des contacts ont été pris avec les pays voisins. Des actions ont déjà été entreprises, que ce soit pour assurer une coordination avec les autorités locales ou répondre par des moyens militaires à cette menace. Un plan d’urgence, d’un montant de 50 millions d’euros, doit être approuvé par le conseil des ministres pour renforcer sérieusement les moyens de détection, identification et neutralisation de ces engins. Un plan plus vaste, de quelque 500 millions, est en préparation.

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