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« Je ne sais pas comment faire » : des clubs sportifs menacés de faillite à cause de la mauvaise gestion de la commune

Par RTL info avec Romain Mayez et Thomas Kinet
La commune de Saint-Josse-ten-Noode est en telle difficulté financière qu’elle a annoncé aux clubs sportifs qu’ils vont devoir participer fortement aux dépenses.

La situation est tendue pour les clubs sportifs de Saint-Josse-ten-Noode. À cause de la situation financière catastrophique de la commune, les clubs doivent contribuer à hauteur de 20 % des frais énergétiques, et la ville impose de nouveaux tarifs pour la location des terrains ainsi que pour l’exploitation des cafétérias.

Pour le club de rugby, le président tire la sonnette d’alarme : « Nous avons déjà commencé la saison, nous avons déjà budgétisé tous les coûts pour cette saison 2025-26. Aujourd’hui nous ne pouvons pas sortir cet argent de nos caisses sans déclarer faillite. » Avec une augmentation de ses dépenses de plus de 20.000 euros par an, le club se retrouve dans l’incertitude. Le président « ne sait pas » comment il va trouver une solution.

Quand on part de quasi rien...

Les nouveaux tarifs inquiètent également les autres clubs. Pour le football, les locations de terrains oscillent désormais entre 7 et 20 euros de l’heure. En ce qui concerne les cafétérias, leur exploitation représente un surcoût de 4.200 euros pour le football, 7.200 euros pour le rugby et près de 9.000 euros pour la pétanque. Une situation bien différente d’avant où tout était presque gratuit. Selon Emir Kir, le bourgmestre : « forcément, quand on part de quasi rien, toute augmentation paraît grande. »

Le bourgmestre insiste sur le fait que la mesure est équitable : « Nous demandons une contribution de 20 % des charges que les clubs consomment et continuons à payer les 80 % restants. Je peux comprendre que ce soit soudain, mais c’est tout à fait proportionnel. »

Un manque de concertation ?

Cependant, ces changements sont perçus comme brutaux. L’opposition dénonce leur mise en œuvre et des mesures « d’une très grande violence ». « Il n’y a aucune concertation. Le bourgmestre ne souhaite pas qu’on soit sous tutelle lors des prochaines élections. Donc il essaie d’aller extrêmement vite au-dessus », dénonce Ahmed Mouhssin (Ecolo). Depuis fin septembre, la commune est en effet sous tutelle de la région bruxelloise en raison de ses difficultés financières.

Le club de pétanque se distingue par sa position unique. Dans une lettre adressée au bourgmestre, sa présidente exprime une certaine compréhension : « Nous sommes conscients des facteurs économiques qui justifient cette révision. Nous voulons néanmoins remercier l’administration pour les montants dérisoires des redevances annuelles de toutes ces dernières années. »

En outre, d’autres mesures impopulaires ont été introduites pour sortir la commune de la tutelle régionale. En 2025, les travailleurs communaux ne recevront pas de prime de fin d’année.

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