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Julie a géolocalisé son vélo volé dans un appartement… mais la police ne peut pas intervenir dans le logement

Par RTL info avec Loic Parmentier et Gilles Gengler
Voici une histoire de vélo volé, retrouvé… mais pas récupéré. Julie s’est fait voler son vélo électrique à Bruxelles. Elle a pu, par la suite, le géolocaliser dans un appartement. La police est venue mais n’est pas intervenue car le flagrant délit ne pouvait plus être constaté.

Julie et Alexandre sont face à un immeuble situé à Ixelles depuis longues heures ce mardi. Leur vélo a été volé dimanche et se trouve désormais au dernier étage : c’est une certitude car leur vélo est muni d’une puce GPS.

« Clairement, il est encore là, mais je ne vais pas émettre un son parce qu’on sait qu’il est là. », témoigne-t-elle. « Il est localisé là depuis hier midi, depuis la première intervention avec la police. Je ne peux pas le récupérer parce que le magistrat a refusé, il n’a pas ordonné de défoncer la porte du voleur. La police a fait le maximum, mais c’est ça le plus absurde : c’est que je sais que le vélo est là. Quatre patrouilles de police sont venues, ils ont même pu entendre le vélo sonner à l’intérieur de l’appartement grâce à la puce GPS ».

Le magistrat n’a, en effet, pas autorisé qu’ils entrent pour récupérer leurs biens. « Mon collègue et moi, on est tous les deux officiers de police judiciaire et officiers de police administrative, mais même avec nos compétences, on ne sait rien faire », tente d’expliquer une agente à Julie.

« On essaie de faire les choses dans les règles de l’art, via la loi, via la police, via tout ça, mais on voit que ça ne mène à rien. C’est un peu décourageant parce que nous, on sait très bien que cet homme-là ne va pas garder ce vélo dans son appartement. Demain, il peut être vendu car à tout moment, il peut sortir quand on n’est pas là », déplore Julie.

Réaction du parquet de Bruxelles

Contacté, le parquet de Bruxelles a tenu à livrer la chronologie des faits.

Selon ses explications, les faits se déroulent en deux temps : d’abord, un vol est commis et le suspect identifié grâce aux caméras. Le parquet ordonne alors son arrestation en flagrant délit. Lorsque la police se rend sur place, le dispositif de localisation du vélo ne sonne pas et les voisins affirment que le suspect a quitté les lieux. Aucun signe de présence n’est relevé.

Le lendemain, la victime recontacte la police : cette fois, le vélo sonne bien à l’adresse. Mais, hors flagrant délit, la loi interdit à la police ou au parquet d’entrer de force dans un domicile sans autorisation spécifique.

Le parquet assure toutefois avoir donné des instructions pour que le suspect soit arrêté et que le vélo soit restitué à la victime.

Selon des données de la police, plus de 300 vélos sont volés tous les jours en Belgique.

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