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La « Reine de la kétamine », qui a vendu de la drogue à Matthew Perry, plaide coupable : quelles sont les drogues les plus addictives ?

Par RTL info avec Nina Dautrebande 
Jasveen Sangha, 42 ans, qui a fourni des drogues à Matthew Perry, va plaider coupable. RTL Info explore les mécanismes de l’addiction, où dopamine, dépendance et tolérance transforment le plaisir en piège mortel.

La femme soupçonnée d’avoir vendu la kétamine ayant tué la star de la série « Friends », Matthew Perry, va prochainement plaider coupable. Connue dans certains milieux hollywoodiens comme la « Reine de la kétamine », Jasveen Sangha, 42 ans, « devrait officiellement plaider coupable dans les semaines à venir », a fait savoir le parquet fédéral de Californie dans un communiqué.

RTL info s’est penché sur l’addiction des drogues ce mardi matin. Il faut d’abord préciser ce qu’est exactement une addiction : c’est une maladie qui implique une perte de contrôle dans la consommation du produit avec des impacts négatifs sur la santé, mais aussi la vie sociale, personnelle et professionnelle. Selon l’observatoire Eurotox, le potentiel addictogène d’une substance dépend surtout de l’impact que la drogue va avoir sur notre circuit de la récompense. La récompense, c’est ce système neuronal qui joue un rôle clé dans la motivation et l’apprentissage avec la dopamine, la molécule du plaisir. En gros, un comportement nous procure du plaisir, manger ou boire, et donc on est motivé à le répéter. Sauf qu’avec la drogue, le système est biaisé, le plaisir ressenti est décuplé, ce qui crée l’addiction.

Héroïne et crack extrêmement addictifs

Parmi les drogues les plus addictives de ce point de vue, on retrouve l’héroïne. Selon des expériences menées sur des animaux en laboratoire, cet opiacé augmenterait jusqu’à 200 % le niveau de dopamine dans le cerveau. L’héroïne provoque une dépendance psychique, mais aussi une dépendance physique forte, avec des effets de sevrage, on se sent mal quand on arrête d’en prendre. Et aussi une tolérance au produit : il faut toujours augmenter les doses pour continuer à ressentir les effets.

Même constat pour la cocaïne, et en particulier le crack. Fumer la drogue atteint très vite le cerveau, avec des effets intenses et de courte durée. Une forte dépendance peut se développer, même à court terme.

Suivent cannabis, nicotine et alcool

À l’inverse, et sans minimiser sa dangerosité, le cannabis a par exemple tendance à rendre moins accro car il n’entraîne pas de dépendance physique. Certaines substances légales sont aussi très addictives. Parmi elles, on retrouve la nicotine, principal ingrédient du tabac. Elle augmenterait les niveaux de dopamine de 25 à 40 %. L’alcool aussi, sans surprise, qui crée une dépendance physique et psychique. Ces substances sont d’autant plus addictives qu’elles sont acceptées socialement.

Certains profils plus sensibles à l’addiction

Il faut aussi noter que nous ne sommes pas tous égaux face aux risques d’addiction. Plusieurs facteurs jouent dans la dépendance : l’âge, le sexe, mais aussi la personnalité. Les personnes anxieuses ou à tendance dépressive par exemple sont plus à risque.

L’addiction ce n’est aussi qu’un des paramètres de la drogue. Il faut aussi prendre en compte la toxicité des substances et leur impact sur la société. Une étude réalisée par des chercheurs britanniques en 2010 estimait par exemple que l’alcool était plus nocif que l’héroïne ou le crack car en plus des dangers pour les consommateurs, il est dangereux pour les autres. On pense évidemment aux phénomènes d’accès de violence ou aux accidents de la route causés par la consommation d’alcool.

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