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C’est une information RTL info qui fait froid dans le dos. Le 15 juillet dernier, une fillette de 11 mois a été admise en urgence à la clinique Notre-Dame de Grâce à Gosselies, près de Charleroi. Son état était critique. Les analyses ont révélé qu’elle avait ingéré de la méthadone, un puissant substitut utilisé dans le traitement des addictions aux drogues dures. Des traces de cocaïne ont également été retrouvées, notamment sur son biberon.
Dans un document judiciaire, on peut lire : « La présence de méthadone et de cocaïne dans les urines de l’enfant est hautement suspecte d’une intoxication volontaire par un tiers. La possibilité d’une ingestion accidentelle étant estimée très peu probable. »
La fillette avait passé l’après-midi sous la garde de sa grand-mère, connue pour des faits liés à la toxicomanie. Elle affirme que l’enfant aurait accidentellement avalé une capsule de méthadone, un produit puissant utilisé dans le traitement de l’addiction aux drogues dures. Une version qui ne convainc pas les enquêteurs.
Trois inculpations au sein de la famille
La mère, qui est venue récupérer sa fille avant d’alerter les secours, a été placée en détention. Son avocat, Romain Bastianelli, précise : « Elle conteste. Elle affirme que ce n’est pas elle qui a nourri son enfant. Dès qu’elle a constaté l’absence de réaction, elle a immédiatement appelé les secours pour que l’enfant soit transféré à l’hôpital. »
Le père de l’enfant a lui aussi été inculpé et écroué. Quant à la grand-mère, elle a été placée sous mesures alternatives à la détention. Son avocat, Me Pierre-Alexandre Napoli, confirme que sa cliente consomme de la cocaïne : « Elle en consomme en fumette. Il est vraisemblable qu’une des personnes présentes, lorsque ma cliente gardait l’enfant, aurait pu, d’une manière ou d’une autre, volontairement ou involontairement, transmis de la cocaïne à l’enfant.»
« Cela peut provoquer des troubles neurologiques »
La méthadone est particulièrement dangereuse pour un nourrisson. Le médecin généraliste Étienne Van Honacker détaille les risques : « Cela peut provoquer une dépression respiratoire, c’est-à-dire un ralentissement de la respiration, pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire, ainsi que des troubles neurologiques sérieux. »
Grâce à l’intervention rapide des secours et du personnel hospitalier, la fillette a pu être sortie du coma et stabilisée. Mais de nombreuses zones d’ombre subsistent sur les circonstances exactes de l’empoisonnement. La justice poursuit son enquête. Plusieurs devoirs doivent encore être réalisés pour établir les responsabilités précises dans ce dossier.
