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Le poignant témoignage de Sophie, greffée du cœur : "Avoir un problème cardiaque à 25 ans? C'était impensable"

Dans ce nouvel épisode de Capital Santé, Sophie, greffée du coeur, partage son expérience hors du commun. La cardiomyopathie dont elle est atteinte lui a provoqué un arrêt cardiaque à 25 ans. Un événement qui a fait basculer sa vie. Mais après une convalescence optimale et grâce au soutien infaillibe de ses proches, Sophie vit aujourd'hui toutes les joies du quotidien.

En avril 2016, Sophie Charlier, alors âgée de 25 ans, a été victime d’un arrêt cardiaque soudain à son domicile. "Je n’ai pas énormément de souvenirs de ce jour précis", confie-t-elle. Les jours précédents, Sophie ressentait une fatigue inhabituelle et avait consulté son médecin traitant, mais aucun signe avant-coureur ne laissait présager un tel événement. Diagnostiquée à tort d’une gastroentérite, elle n’avait aucune idée de la gravité de son état.

Heureusement, la présence d’esprit et l’intervention rapide de son compagnon ont été décisives. "S’il n’avait pas directement appelé les secours ce jour-là, je pense que c’était terminé", témoigne Sophie. Transportée à l’hôpital de Braine-l'Alleud dans un premier temps puis à Erasme, elle est plongée dans un coma artificiel. Les médecins, après avoir posé un diagnostic de cardiomyopathie (maladie du muscle du coeur qui peu provoquer une insuffisance cardiaque, ndlr), ont conclu qu’une transplantation cardiaque était la seule issue possible pour sauver la jeune femme.

Un nouveau cœur pour Sophie: "Au réveil, je ne pouvais plus bouger"

Un cœur compatible est heureusement trouvé rapidement, permettant une greffe dans les meilleurs délais. Sophie décrit le réveil après l’opération comme une expérience marquante et difficile : "Je me réveille, couchée dans ce lit, pas capable de bouger quoi que ce soit". La jeune femme a dû progressivement accepter ce nouveau cœur, une étape cruciale de son parcours de guérison. "Je me suis dit qu’il fallait l’accepter, sinon ça n’irait pas", explique-t-elle.

Un lymphome se développe: "C'était un coup de massue"

Peu de temps après sa transplantation, Sophie a dû faire face à une autre épreuve : un lymphome causé par les médicaments anti-rejet. "C’était un coup de massue", avoue-t-elle. Grâce à l’accompagnement de sa famille et du personnel soignant de l’hôpital Erasme, elle a trouvé la force de se battre à nouveau. "Ma famille a été à mes côtés tous les jours, ils m’ont soutenue", raconte-t-elle avec reconnaissance.

"Mon employeur a aménagé un horaire pour moi"

Aujourd’hui, contre toute attente, Sophie mène une existence qu’elle qualifie de "presque normale". Elle a repris le travail avec le soutien de ses employeurs : "Mon employeur est venu me voir à l'hôpital, raconte-t-elle. Il m'a dit 'Sophie, quand tu te sens prête, reviens et nous aménagerons un horaire pour toi. Avoir une perspective, ça m’a vachement aidée". Sophie décrit aussi le projet immobilier que lui concoctait son compagnon, afin qu'elle puisse se projeter dans l'avenir. L’arrivée de son fils Paul, conçu grâce à une PMA (procréation médicalement assistée, ndlr) pour éviter les risques de transmission génétique, est sans doute l’épreuve la plus heureuse de son parcours. "Aujourd’hui, Paul est un magnifique petit garçon qui va très bien", déclare-t-elle avec fierté.

Malgré les épreuves traversées, Sophie reste résolument positive. "Greffée, on a une vie normale", insiste-t-elle. Consciente des aléas de la vie, elle savoure chaque instant en famille et continue de profiter des joies du quotidien. 

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