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Le Syndicat des locataires partage vendredi son amertume face à la non-prolongation en Flandre et en Wallonie des mesures limitant l'indexation des loyers pour les logements à faible performance énergétique. Il demande aux trois gouvernements régionaux de réactiver et prolonger la mesure, alors que la Région bruxelloise n'a pas encore pris sa décision.
Cette semaine, la Région wallonne et la Flandre ont annoncé la fin du plafonnement de l'indexation des loyers des logements dont le certificat PEB, destiné à mesurer la performance énergétique, affiche un niveau D ou inférieur. En Flandre, une interdiction totale d'indexation était en vigueur à partir d'un certificat de niveau E, tandis qu'en Wallonie et à Bruxelles une telle mesure était en place à partir d'un PEB F.
L'indexation avait été gelée l'année dernière pour protéger les locataires des prix élevés de l'énergie mais le pic de la crise énergétique est passé, estiment les deux régions. Elle sera à nouveau possible à partir du 1er novembre en Wallonie, et du 1er octobre en Flandre.
Le Syndicat des locataires estime toutefois que la situation n'est pas revenue à la normale avec un taux d'inflation et des coûts énergétiques toujours élevés. Il déplore que les bailleurs de "passoires énergétiques" puissent à nouveau indexer les loyers.
"Ce n'est certainement pas aux locataires de payer, en pure perte, pour des passoires énergétiques louées au prix fort par des bailleurs-gestionnaires du dimanche", dénonce-t-il.
Le syndicat demande une pérennisation de la limite ou du blocage de l'indexation des loyers en fonction du score du PEB, mais aussi l'adoption d'autres mesures destinées à encourager les bailleurs à isoler massivement les logements en location.


















