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Obstacle financier, pression au travail, manque d’informations… : plus d’un papa ou d’une co-maman sur cinq ne prend pas tous ses congés de naissance

Par RTL info avec Belga
Depuis l’allongement du congé de naissance, un père ou co-mère sur cinq ne le prend pas entièrement, surtout les plus âgés, cadres et ouvriers, selon une étude Attentia.

Depuis l’allongement du congé de naissance pour les pères et les co-mères, une personne éligible sur cinq (22 %) ne le prend pas dans son intégralité, ressort-il lundi d’une étude du prestataire de services RH Attentia. Ce sont surtout les pères et les co-mères plus âgés (45 ans et plus, 27 %), les cadres (23 %) et les ouvriers (23 %) qui y renoncent, selon les données salariales de près de 17.000 travailleurs belges entre 2018 et 2024.

Le congé de naissance est une période de congé payé accordée au partenaire de la mère, à prendre dans les quatre mois qui suivent la naissance de l’enfant. Il était initialement de dix jours. De 2018 à 2020, 16 % des pères et des co-mères ne l’ont pas pris dans son intégralité.

En 2021, ce congé a ensuite été étendu à une période maximale de quinze jours et le pourcentage de pères et de co-mères qui y ont renoncé est passé à 22 %. Même après l’allongement à vingt jours, en 2023, plus d’un cinquième des pères et des co-mères (21,5 %) n’ont pas pu ou n’ont pas voulu le prendre dans son intégralité.

Selon Attentia, le nombre moyen de jours délaissés augmente chaque fois que le congé de naissance est allongé : d’un peu plus d’une demi-journée pour un total de dix jours, à plus d’une journée pour quinze jours, et jusqu’à une journée et demie pour vingt jours de congé de naissance.

Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Les trois premiers jours sont en effet payés par l’employeur mais, pour les jours restants, les pères et les co-mères reçoivent une allocation de la mutuelle qui s’élève à 82 % du salaire brut plafonné. « Outre l’obstacle financier, la pression de travail et le sentiment d’y être indispensable joue également un rôle chez certains. Enfin, tout le monde n’est pas suffisamment informé des possibilités de répartir le congé sur une période de quatre mois », analyse le prestataire de services RH.

Parmi les principaux constats de l’étude, près d’un tiers (27 %) des pères et co-mères de plus de 45 ans ne prennent pas l’intégralité des jours de congé de naissance auxquels ils ont droit. Chez les 25-34 ans, ce chiffre s’élève à peine à 18 %. Les ouvriers y renoncent en outre plus souvent que les employés (23 % contre 18 %), tout comme les cadres par rapport aux non-cadres.

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