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Les Belges achètent de plus en plus sur Internet. L'an dernier, ils y ont dépensé 17,4 milliards d'euros, soit une augmentation de plus de 6 % par rapport à 2023. Aujourd'hui, 24 % de nos achats de produits et de services se font sur des sites de vente en ligne. Cette nouvelle façon de consommer s'est ancrée dans notre quotidien ainsi que dans celui de nombreux commerçants.
Une publication sur Instagram ? C'est la routine pour Juliette Thiry. La vendeuse est non seulement commerçante, mais aussi influenceuse. "On fait aussi beaucoup de directs, et les clients en sont demandeurs. Ils veulent voir les nouveautés, surtout ceux qui habitent plus loin. Ils apprécient que l'on poste le matin, car cela leur permet de nous appeler directement. Et c'est aussi ce qui attire une nouvelle clientèle, plus jeune", explique-t-elle.
Le shopping en ville ? Très peu pour Léa. La quasi-totalité de son dressing provient du commerce en ligne. "Quand je m'ennuie, je vais sur Internet, je visite des boutiques en ligne ou je vais sur TikTok et j'achète. Ça arrive directement chez moi. Et si je n'aime pas, je renvoie", précise la jeune fille.
179 millions
Aujourd'hui, 25,2 % de nos achats se font sur Internet. En 2024, les Belges ont réalisé 179 millions de transactions en ligne. L'essor du e-commerce entraîne des changements notables, notamment dans certains secteurs. Par exemple, les ventes de jouets ont augmenté de 11 % en ligne, tandis qu'elles ont chuté de 27 % en boutique. Les ventes à distance bouleversent ainsi le commerce traditionnel.
Mais globalement, comment s'en sort l'économie belge ? Greet Dekocker, directrice de BECOM (Fédération Belge du Commerce Électronique), explique : "La plupart des achats se font encore sur des sites belges. Mais les plateformes chinoises entrent sur le marché et influencent le chiffre d'affaires. D'un autre côté, certains entrepreneurs belges exportent de plus en plus. On observe donc à la fois une hausse des importations et des exportations".
Cependant, un paramètre essentiel est la pression constante qu'implique ce modèle. Entre les sites internet, Instagram et même WhatsApp pour les commandes, le contact direct avec les clients exige une disponibilité permanente.
