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Quels sont les symptômes post-détention auxquels Olivier Vandecasteele pourrait faire face? La réponse d'une psychiatre

Cette semaine, l'émission C'est pas tous les jours dimanche se penchait sur l'après-détention pour les otages. Comment gèrent-ils leur retour à la liberté et près de leurs proches ? Pour répondre à ces questions, Caroline Depuydt, psychiatre, était invitée sur le plateau. Pour elle, "il y a deux points d'attention pour une personne libérée qui a vécu des événements traumatiques : le syndrome de stress post-traumatique avec des cauchemars, et le syndrome de Lazare, qu'on appelle aussi 'syndrome du survivant'". 

"Ce syndrome du survivant est quelque chose que l'on voit chez des gens qui ont été en danger de mort et qui survivent", détaille la spécialiste. "Ça provoque plein d'émotions complexes. Évidemment, il y a la joie, l'euphorie et le soulagement, mais aussi la colère, l'incompréhension, la culpabilité, le décalage avec l'endroit dans lequel on revient..."

Dès lors, la famille et les proches d'Oliver Vandecasteele ont-ils raison de le protéger et d'interdire toute communication pour le moment. "Je pense que c'est important de le laisser quelques jours pour se reposer et d'être entouré des gens qui l'aiment", conclut-elle. 

Une situation personnelle

Chaque otage ne vit évidemment pas sa détention de la même manière. Cela dépend aussi fortement des conditions de détention. Pierre Piccinin da Prata a été otage, par deux fois, et explique qu'il n'a pas eu ce sentiment. "J'ai été en Libye, en Syrie, en Irak, au Yémen et d'autres pays en guerre. Mon principe, c'est que quand on entre sur un terrain de guerre, on sait qu'on est blessé ou tué. On ouvre une porte et quand on ressort de là, on referme la porte". Une part des choses très rationnelle. 

Hamid Babei a, lui, été enfermé durant huit ans en Iran, de 2013 à 2021, et deux ans après, cette expérience le hante toujours. "J'ai toujours des cauchemars et mon épouse aussi. Les psychologues nous aident à nous habituer aux cauchemars, pas à les oublier. Ils sont devenus une part de notre vie."

Comme pour ces deux ex-otages, Olivier Vandecasteele devra surmonter cette expérience à sa façon. En espérant que cela se passe au mieux. 

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