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Les syndicats et la direction de Lidl se retrouvent à nouveau aujourd’hui pour évoquer leur mécontentement face à la charge de travail. En juin dernier, ils avaient mené des actions dans les cinq centres de distribution belge. L’occasion de se pencher sur ce secteur qui s’apprête à vivre d’énormes changements suite aux mesures décidées cet été par le gouvernement fédéral.
Heures supplémentaires sans sursalaire
Avec d’abord du changement pour les horaires de travail : il sera désormais possible de faire 360 heures supplémentaires sur base volontaire, dont 240 seront défiscalisées. Mais ces heures ne donnent pas droit à un sursalaire. Elles sont exonérées de cotisations sociales et d’impôts. En gros, le brut sera égal au net. Le plafond est plus élevé pour l’Horeca. Pour ce travail supplémentaire, l’employeur a besoin de l’accord écrit du salarié mais il ne doit pas justifier ces heures ni informer les syndicats.
Contrats de quelques heures seulement
Notez aussi que la durée minimale de travail hebdomadaire va aussi disparaître. Les patrons pourront donner des contrats de seulement quelques heures par semaine.
Travail de nuit possible
Autre grand changement qui va impacter les travailleurs, notamment du commerce, il concerne le travail de nuit. C’était jusqu’à présent interdit, avec des exceptions pour certains secteurs. Mais cette interdiction est levée.
Primes seulement de minuit à 5h
Autre changement : pour l’instant, les travailleurs sont mieux payés entre 20h et 6h du matin. Mais dès le 1er janvier prochain, les primes seront limitées aux heures prestées entre minuit et 5h. Cela ne concerne toutefois que les nouveaux contrats.
Plus de jour de fermeture obligatoire
Et puis, pour les commerces, l’obligation du jour de fermeture hebdomadaire disparaît. Tous les magasins pourront désormais ouvrir 7 jours sur 7, jusqu’à 21 heures. Objectif : concurrencer l’e-commerce, accessible 24 heures sur 24.
Vers des actions syndicales ?
Des mesures jugées « catastrophiques » pour les travailleurs de la distribution par la CNE Commerce, qui envisage des actions pour cette rentrée. Ces mesures doivent encore être transposées en textes légaux et approuvées par le parlement.


















