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Antoinette a eu une mauvaise surprise en ouvrant son compte Facebook. Elle a reçu un message envoyé à tous les utilisateurs européens : « Voulez-vous vous abonner, ou continuer à utiliser nos produits sa, s paiement avec des publicités ? ».
Plus rien n’est secret
Pour continuer à utiliser Facebook et Instagram sans publicité, elle doit désormais souscrire à un abonnement dont le coût total s’élève à 7,99 euros par mois. « Cela ne me fait pas peur parce que je crois que de toute façon ils ont déjà accès à tout. Plus rien n’est secret. Tout ce qu’on met là va être vu et exploité », pense cette habitante de Charleroi.
Le choix est simple : votre argent ou vos données. Pour l’instant, seuls 0,5 % des utilisateurs ont souscrit à l’abonnement. Lina a longuement hésité avant de prendre sa décision. « 8 euros par mois, c’est quand même conséquent je trouve. Du coup, j’ai accepté, mais je suis en train de me dire que je ne vais pas rester dessus, ni sur Facebook, ni Instagram », confie la jeune femme.
Mais alors à quoi faut-il s’attendre si vous continuez à utiliser votre compte, sans abonnement ? « Si on refuse de s’abonner, on va continuer à alimenter Meta, dont c’est le modèle économique, en données personnelles pour que Meta puisse ensuite cibler des publicités au nom des annonceurs qui le paient pour ça », explique Xavier Degraux, spécialiste des médias sociaux.
Quelles sont les options non payantes ?
Votre localisation ou encore vos préférences musicales sont en réalité un vrai petit business. Avec ses 3.5 milliards d’utilisateurs, Meta peut générer chaque année 50 dollars par personne grâce aux données récoltées. Ce qui représente un total de 60 milliards de bénéfices par an. Des données qui valent gros. Et pour les protéger, les options non payantes restent rares. « Vous avez la possibilité dans les paramètres de limiter un peu le niveau de trackage de vos données personnelles et donc la finesse des publicités qui vous sont montrées. Mais totalement empêcher ça, c’est impossible », indique le spécialiste.
Près de 98 % du chiffre d’affaires de Meta se base sur nos données personnelles. La société de Mark Zuckerberg espère donc en réalité une seule chose : que le moins de gens possible passent à cette formule payante.

















