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Vive inquiétude à Riemst : l’eau de la carrière de Romont pourrait être contaminée, le groupe Heidelberg remplacerait les terres excavées par de la terre contaminée

Par RTL Info avec Belga
Des inquiétudes ont surgi à Riemst (Limbourg) concernant une possible contamination de la carrière de Romont à Bassenge (province de Liège).

Des inquiétudes ont surgi à Riemst (Limbourg) concernant une possible contamination de la carrière de Romont à Bassenge (province de Liège). Selon des échantillons prélevés par un lanceur d’alerte anonyme, le groupe Heidelberg remplacerait les terres excavées par de la terre contaminée. L’ancien bourgmestre et actuel conseiller communal Jan Peumans (N-VA) a tiré la sonnette d’alarme lors du conseil communal de lundi et a demandé des explications à l’échevin compétent Ludwig Stevens (Team Riemst) et au bourgmestre Mark Vos (CD&V).

Le groupe Heidelberg Materials exploite la carrière depuis 1977. La carrière est située au-dessus d’une nappe phréatique à la frontière entre la Wallonie, la Flandre et les Pays-Bas. Les eaux souterraines s’écoulent sous la surface vers les environs de Riemst.

Un rapport transmis par un lanceur d’alerte à l’association Goed Leven révèle que la carrière est en train d’être remblayée avec des sols contaminés. Le lanceur d’alerte avait prélevé des échantillons de sols transportés par onze camions jusqu’à la carrière de Romont et les avait fait analyser. L’analyse a révélé que six des onze échantillons contenaient des métaux lourds, des hydrocarbures et des combustibles fossiles. Selon l’association Goed Leven, les sols contaminés pourraient présenter un risque pour l’approvisionnement en eau potable. Une crainte écartée par l’échevin Ludwig Stevens, précisant que l’eau potable de Riemst ne provient pas de cette nappe.

L’association a déposé une plainte auprès du Service public wallon de l’Environnement, mais celui-ci a déclaré que les échantillons fournis ne pouvaient être utilisés comme preuve, car ils n’avaient pas été prélevés conformément au Code de conduite wallon. Selon le service, il n’est pas certain que les échantillons de sol aient été effectivement prélevés aux endroits indiqués par le lanceur d’alerte.

Dans une lettre de Heidelberg, lue par le bourgmestre, l’entreprise estime que l’asbl relaie des informations « infondées et préjudiciables ». Celle-ci affirme respecter les conditions des permis et la législation.

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