Bruxelles "est la cible numéro un" de la Russie, estime un ex-agent du KGB

Poutine avance progressivement en Ukraine. Le Président Russe va-t-il ensuite s'en prendre à l'Europe ? 

Pour Sergueï Jirnov, ancien espion du KGB désormais écrivain, il n'y a aucun doute: "On est loin avant ça". Il n'exclut cependant pas une éventuelle attaque à l'encontre de pays perçus comme étant plus vulnérables. Concernant l'Europe, Sergueï penche davantage pour une "guerre hybride", c'est-à-dire une guerre non-militaire.

"Ça veut dire essayer de déstabiliser les communications, essayer de déstabiliser le fonctionnement des institutions européennes, voire même provoquer des troubles dans l'intérieur de l'Europe. Et pour faire ça, ils vont s'appuyer sur ce qu'on appelle les agents d'influence en Europe, et il y en a pas mal parce qu'il y a même des forces politiques qui expriment leur soutien à Vladimir Poutine... Même maintenant", estime-t-il. 

Selon Sergueï Jirnov, la Belgique serait particulièrement attractive pour la Russie. "Au niveau des institutions, c'est le siège de l'OTAN, de la Commission européenne, c'est le siège, parfois, du Parlement européen, qui se réunit à Bruxelles", souligne l'ex-membre du KGB. Bruxelles serait même "un nid d’espions".

"Bruxelles est truffée d’agents étrangers qui essaient d'infiltrer ces organisations et de savoir ce qui s'y passe. Même si la Belgique peut paraître un pays un peu petit sur la carte européenne, c'est un carrefour important technologique, militaire, logistique, politique et bien évidemment géopolitique", explique-t-il.

"Donc, bien évidemment, la Belgique est l’un des buts pour les services secrets russes, et même pour la Russie au niveau géopolitique. Je dirais que même en Europe occidentale, la Belgique est la cible numéro un".