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La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) est satisfaite qu’une décision soit finalement tombée autour de la hausse du montant des chèques-repas. Elle attend cependant les modalités pratiques de cette décision, a fait savoir vendredi l’administrateur délégué de la FEB, Pieter Timmermans.
La valeur des chèques-repas passera de 8 à 10 euros l’unité à partir du 1er janvier 2026 et la déduction fiscale pour les employeurs passera de 2 à 4 euros par chèque, a-t-il été décidé vendredi en conseil des ministres. Il revenait normalement au Groupe des 10, qui réunit syndicats et organisations patronales, de parvenir à un accord sur ce point dans le cadre de la concertation sur le pouvoir d’achat, mais celle-ci a échoué début juin.
« Nous sommes satisfaits que tout soit enfin plus clair », commente M. Timmermans. « Les chèques-repas sont importants pour la compétitivité des entreprises belges, car on ne peut les dépenser que dans notre pays. » La FEB reste toutefois prudente, car la mise en pratique de cette augmentation n’est pas encore très précise. La norme salariale restera en effet inchangée, a rappelé l’administrateur délégué.
Ce dernier juge positivement le fait que la mesure ne soit pas une contrainte absolue, mais offre uniquement la possibilité de négocier une augmentation au niveau sectoriel ou de l’entreprise.
L’organisation flamande des indépendants estime pour sa part que la décision du gouvernement va à l’encontre de la norme salariale, établie à 0 % pour 2025-2026. « L’Unizo regrette cette décision parce que les entreprises vont devoir aller chercher des moyens supplémentaires dans des circonstances économiques déjà difficiles. La mesure va exercer une pression dans le cadre des négociations sectorielles et par entreprise sur les hausses salariales. » Selon Unizo, les entrepreneurs devront mettre 1,6 à 2 euros de leur poche pour cette augmentation.
L’organisation invite le gouvernement à enfin prendre des mesures qui soient favorables aux entreprises. Elle affirme ne pas être opposée à une hausse du montant des chèques-repas, mais estime que celle-ci intervient trop tôt.



















