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Chaque hiver, le rituel se répète : les cuves à mazout se remplissent, malgré un coût élevé et un impact environnemental négatif. Olivier en témoigne : « J’ai dû payer 809 euros pour 1.000 litres. C’est vrai que pour certaines personnes ça peut être cher mais il faut bien se chauffer et je n’ai que ce système-là. » En Belgique, un ménage sur six utilise encore le mazout, malgré son prix et son caractère polluant.
Plus avantageux que le mazout, le gaz affiche un coût moyen annuel d’environ 1.650 euros. Mais cette solution reste vulnérable aux fluctuations du marché mondial. Le conflit en Ukraine, par exemple, avait provoqué une flambée des prix il y a trois ans.
Bois et pellets
Face à la hausse des prix des énergies fossiles, de plus en plus de ménages se tournent vers des solutions locales comme les pellets. Une palette coûte environ 370 euros.
« Il faut à peu près 2 palettes de pellets pour faire l’équivalent de 1.000 litres de mazout. Pour 1.000 litres de mazout on est dans les 800 euros, donc on est un peu moins cher avec le pellet », explique Bernard Ory, gérant d’une société de distribution. Si cette option est plus économique, elle est souvent utilisée en appoint, en plus d’un autre dispositif.
La pompe à chaleur, un investissement sur le long terme
Parmi les alternatives plus durables, la pompe à chaleur séduit de plus en plus. En couplant installation, chauffage au sol et panneaux solaires, il faut compter environ 30.000 euros. Un investissement important, mais qui peut s’avérer rentable à long terme. « Ça fera diminuer la facture énergétique et c’est de toute façon une énergie totalement renouvelable. Ça produit du froid, du chaud, et peut être utilisé avec une énergie gratuite quand il y a du soleil, donc c’est vraiment l’énergie du futur », affirme Jean Flandre, conseiller technique dans une société de chauffage.
On pourrait avoir un réseau d’énergie thermique à l’échelle de Bruxelles
Autre solution prometteuse : la géothermie. En captant les calories du sol, elle permet de chauffer et refroidir un logement de manière décarbonée. L’installation coûte en moyenne 35.000 euros, mais les prix sont en baisse, avec des devis réduits de 30 à 50 % en un an.
Pour Baptiste Thiran, directeur opérationnel d’un fournisseur d’énergie renouvelable, la mutualisation est la clé : « On monte en puissance. Par exemple, à Copenhague, 95 % de la ville est chauffée via un réseau de chaleur. Là, quasi plus personne n’a de chaudière à la maison. Donc on pourrait avoir un réseau d’énergie thermique à l’échelle de Bruxelles. »
Une pression supplémentaire : la taxe carbone
La nouvelle taxe carbone européenne sur le chauffage pourrait alourdir la facture annuelle des ménages de 150 à 400 euros, selon les cas. Un signal supplémentaire incitant à abandonner progressivement les énergies fossiles. Mazout, gaz, pellets, pompe à chaleur ou géothermie : les solutions de chauffage se diversifient, mais le coût reste un obstacle pour de nombreux ménages. À terme, la solution la plus durable pourrait bien devenir la plus économique.


















