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Aux États-Unis, la grippe aviaire a provoqué une flambée sans précédent du prix des œufs, jusqu’à quatre fois plus cher, dépassant les 12 dollars la boîte : un phénomène surnommé « eggflation ». En Belgique, si les prix ont également augmenté, ils restent bien en deçà de ces sommets. Pourtant, les producteurs wallons tirent la sonnette d’alarme : entre la hausse des coûts de l’énergie et les exigences accrues en matière de bien-être animal, le marché s’est tendu. Et les consommateurs le ressentent dans leur panier.
Acheter des œufs, un choix nutritionnel mais aussi éthique
Sur les étals, les œufs se déclinent à tous les prix : du standard au bio, en passant par les œufs plein air. Mais derrière ces différences de tarif se cachent aussi des enjeux de bien-être animal. Un combat que continue de mener l’association Gaia. « Chaque jour en Belgique, 65.000 poussins mâles d’un jour sont gazés ou broyés à la naissance, simplement parce qu’ils sont jugés inutiles », déplore le porte-parole.
Une alternative existe : l’ovosexage, qui permet de déterminer le sexe du poussin avant l’éclosion. « C’est une technique qui coûte maximum deux centimes. Pour épargner des millions de vies, cela représente seulement dix centimes de plus par boîte. Ce n’est presque rien, mais c’est un geste important. » Un appel est donc lancé aux consommateurs pour favoriser ce type de production, identifiable sur certains emballages.
Comment s’y retrouver parmi les codes ?
Un œuf porte toujours un code inscrit sur sa coquille :
- 0 : œufs bio
- 1 : élevage en plein air
- 2 : élevage au sol
- 3 : élevage en cage
Ces chiffres permettent de choisir selon ses convictions ou son budget.
L’œuf, un allié santé à consommer intelligemment
Du point de vue nutritionnel, l’œuf reste un aliment de premier choix. « C’est un aliment en or pour la santé », assure la diététicienne Geneviève Vanbellinghen. Elle recommande un œuf par jour, de préférence le matin ou le midi, avec le jaune encore liquide pour les adultes.
« Rapport qualité-prix, c’est extraordinaire. Une portion d’œuf équivaut à un petit steak. Pour 1 €, on obtient une belle source de protéines, ce qui est difficile avec du fromage ou de la viande. » Attention cependant : pour profiter des protéines du blanc d’œuf, celui-ci doit être cuit. L’œuf à la coque ou au plat est donc à privilégier.
Et le cholestérol ? « Jusqu’à sept œufs par semaine, les études ne montrent pas d’augmentation du risque cardiovasculaire significatif », rassure l’experte.
Conservation : des règles simples mais essentielles
Côté conservation, l’œuf reste un aliment robuste, avec une date minimale de consommation de 4 semaines. Il est toutefois conseillé de ne pas les laver, de les conserver dans leur boîte, et d’éviter les variations de température.
« Mieux vaut éviter la porte du frigo où les changements sont fréquents. Une cave ou une pièce fraîche sont idéales », conseille un éleveur. Une fois cassé, l’œuf ne se conserve que trois jours maximum, même au réfrigérateur.
Y a-t-il un risque pour la santé en cas de grippe aviaire ?
Malgré la menace de la grippe aviaire, les autorités se veulent rassurantes. « En cas de détection du virus dans une exploitation, tous les animaux sont euthanasiés et aucun œuf n’entre dans la chaîne alimentaire », rappelle Aline Van den Broeck, de l’AFSCA. De plus, le virus ne survit pas à la cuisson, que ce soit dans la viande ou les œufs.
L’enquête complète est à retrouver dans l’émission « Coûte que coûte », présentée par Benjamin Maréchal, en intégralité sur RTL play et ce mercredi à 20h05 sur RTL tvi.















