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Un réacteur nucléaire en moins dès ce lundi : risquons-nous de manquer d’électricité cet hiver ?

Par RTL info avec Mathieu Col, Nicolas Gustin et Pascal Noriega
Doel 2, c’est le 5ème réacteur nucléaire que la Belgique met à l’arrêt. Dès demain, seuls les infrastructures de Tihange 3 et Doel 4 resteront en activité. Cet arrêt va-t-il avoir un impact sur notre mix énergétique ?

La centrale nucléaire de Doel compte quatre réacteurs. Doel 3 a été déconnecté en 2022, Doel 1 au mois de février de cette année et à minuit ce lundi, Doel 2 sera également déconnectée du réseau.

À Tihange, deux des trois réacteurs sont également hors service : Tihange 1 a été fermé en octobre dernier. « Si on regarde sur 2025, on est passé de 4 gigawatts à 2 gigawatts. En fait, on vient de 6 gigawatts et en 2022, on a commencé à fermer des centrales nucléaires. À partir de lundi, on n’aura plus que 2 gigawatts de nucléaire potentiel », explique Fransesco Contino, expert en transition énergétique à l’UCLouvain.

Avec ces fermetures en 2025, on divise donc par deux la production d’énergie nucléaire qui restait en Belgique. Mais alors, qu’est-ce que ça va changer concrètement à partir de lundi ? « C’est difficile à prédire, ce n’est pas quelque chose qui est constant, ça va dépendre d’un marché. On peut prédire qu’il va certainement y avoir un peu plus de gaz, de gaz fossile qui va être brûlé dans des centrales à gaz pour produire l’électricité et un peu plus d’imports, probablement de nos voisins, des Pays-Bas ou de la France ».

Autre question : est-ce que le risque de black-out est plus important ? Est-ce que la sécurité d’approvisionnement est assurée ? « On a une marge de sécurité pour cet hiver et donc on n’a pas de risque. Par rapport à notre sécurité d’approvisionnement, il n’y a pas de risque. On le voit aujourd’hui dans les chiffres d’Elia, le risque, il est dans 10 ans. Pourquoi ? Parce que dans 10 ans, le nucléaire sort du jeu tel que c’est prévu aujourd’hui. C’est pour ça qu’on veut travailler à faire revenir davantage le nucléaire dans le mix énergétique parce qu’on le voit à l’horizon 2035, il y a une inquiétude. Pour cet hiver, il n’y a pas d’inquiétude », précise Mathieu Bihet, ministre de l’Énergie.

En 2024, 42 % de l’électricité consommée en Belgique était d’origine nucléaire. À partir de lundi, ce chiffre baissera, mais pas forcément de moitié puisque nous importons aussi de l’électricité produite par des centrales nucléaires françaises.

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