Accueil Actu

« Ils sont complices du génocide à Gaza » : plusieurs arrestations après des actions militantes choc à Tournai et Bruxelles, que s’est-il passé ?

Par RTL info avec Belga

Des militants pro-palestiniens ont mené lundi des actions simultanées à Bruxelles et à Tournai contre deux entreprises qu’ils accusent de collaborer avec l’armée israélienne. La police est intervenue, plusieurs personnes ont été arrêtées.

Des activistes de la campagne Stop Arming Israel ont bloqué lundi matin les sites des entreprises d’armement Syensqo, à Bruxelles, et OIP-Elbit à Tournai, qu’ils accusent d’être « complices du génocide et du projet colonial d’Israël » à Gaza.

Ils exigent l’arrêt de la production de matériel militaire et son transit vers Israël depuis la Belgique. L’action entend rendre effectif l’embargo militaire visant Israël décrété par la Belgique en 2009, et exiger des sanctions à l’encontre de l’État hébreu, notamment l’annulation de l’accord d’association UE-Israël.

«Le plus grand fabricant privé d’armes d’Israël»

À Tournai, une centaine d’activistes du collectif Stop Arming Israel ont pénétré dans un entrepôt de l’entreprise OIP Land Systems, filiale du groupe israélien Elbit Systems.

L’action a débuté dans la nuit de dimanche à lundi. Les militants ont repeint du matériel militaire entreposé sur place, et ont tagué les façades avec des slogans tels que « Save Gaza », « Stop génocide » ou encore « Viva Palestine » .Les riverains, réveillés par l’alarme de l’usine, décrivent une scène impressionnante : « Des gens, tout habillés en blanc, avec des sacs à dos, des cagoules… On entendait du bruit, c’était effrayant », confie un habitant.

 

 

La police, déployée en nombre, a procédé à plusieurs arrestations. Selon la bourgmestre de Tournai, Marie-Christine Marghem, certains manifestants ont agressé les forces de l’ordre : « Quand l’ordre intervient, il faut s’y soumettre. Et ce n’est pas ce qui a eu lieu », a-t-elle déclaré.

Dans un communiqué, Stop Arming Israel affirme : «L’action a ciblé OIP, détenue par Elbit Systems, le plus grand fabricant privé d’armes d’Israël. Elbit fournit 85 % des drones et la plupart des équipements militaires terrestres utilisés par l’armée israélienne. » Un point de situation est attendu dans l’après-midi par les autorités communales et policières.

L’entreprise Syensqo visée à Bruxelles

À Bruxelles, plusieurs centaines d’activistes ont investi les abords du siège de Syensqo, une entreprise belge issue de Solvay. L’action a démarré à 7h30. Les manifestants ont franchi les barrières extérieures, bloqué les accès au site et recouvert la façade de peinture rouge.

Cette entreprise vend ses produits à UAV Tactical Systems Ltd (co-détenu par Elbit), permettant la production du drone Hermes 450. Selon les militants, l’armée israélienne utilise ce drone pour des frappes létales visant des civils, y compris des travailleurs humanitaires .Plus de 500 militants ont été retenus sur place. Certains s’étaient enchaînés avec des chaînes qu’il a fallu scier.

L’intervention s’est déroulée à quelques centaines de mètres du siège de l’OTAN, entraînant une importante mobilisation policière, avec autopompes, bus d’évacuation et hélicoptère.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

Le fils d’Isabelle, 12 ans, abusé sexuellement par un employé dans une école de Charleroi : la famille est prise en charge dans un centre spécialisé

À Charleroi, le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) interpellent et inquiètent. Plus d’un patient sur deux qui y est accueilli est mineur. Une proportion bien plus élevée que la moyenne nationale. Pour l’instant, difficile d’obtenir des réponses claires : les spécialistes eux-mêmes peinent à interpréter ces données. Dans ce contexte préoccupant, nous avons rencontré une maman dont le fils a été victime d’abus sexuels. Elle a accepté de nous confier son récit, un témoignage douloureux. La famille a été prise en charge dans le centre.