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Inondations: 10.000 personnes devraient passer l'hiver sans chauffage en province de Liège

Il y a tout juste 4 semaines la Belgique faisait face à une catastrophe sans précédent dans son histoire. De l'eau partout ravageant tout sur son passage, de Verviers a Chaudfontaine en passant par Pepinster et bien d'autres communes notamment dans le Brabant wallon. Près de 10.000 personnes pourraient être privées de gaz, et donc de chauffage cet hiver. Ce sont les prévisions de RESA, le principal gestionnaire du réseau, en province de Liège

À la suite des inondations, RESA, le principal opérateur de distribution de gaz et d'électricité en province de Liège a fait les comptes: il reste 3.000 compteurs de gaz à vérifier rien qu'à Chênée et à Angleur. 10.000 personnes devraient passer l'hiver sans gaz et donc sans chauffage.

Les dégâts sont gigantesques et c'est donc pire que prévu. Charlotte Quevedo, porte-parole de RESA était au micro de Samuel Ledoux pour Bel RTL : "Notre réseau a été fortement endommagé. Il y a des pans entiers de canalisation qui sont partis. Certaines conduites sont toujours sous eaux. Nos agents sont occupés à faire un travail de longue haleine, à la fois pour identifier les tronçons inondés et isoler les tronçons intacts et qui peuvent potentiellement être opérationnels. On scinde le réseau en deux parties pour, petit à petit, pouvoir rétablir certaines zones de notre réseau."

Au total, en comptant les trottoirs éventrés, les routes dévastées, les ponts à reconstruire, les logements insalubres, c'est une facture de plusieurs dizaines de millions d'euros par commune.

On découvre tous les jours des horreurs

A Pepinster, le nettoyage se poursuit et avec lui le nouveau visage de la commune se dessine. Les dégâts apparaissent et sont partout. Philippe Godin, le bourgmestre: "Malheureusement, c'est plus conséquent. On découvre tous les jours des horreurs." Un habitant sur trois est totalement sinistré. L'électricité est rétablie dans la commune mais le gaz prendra beaucoup plus de temps.

Charlotte Quevedo précise: "Ce sont clairement les zones en bord de Vesdre qui ont été le plus abîmées, les plus touchées. Parfois, on n'a pas encore accès à certaines zones car elles sont inaccessibles, fermées. Ce sont les zones qui prendront le plus de temps."

Aujourd'hui, la principale crainte des autorités: les berges de la Vesdre et de Hoëgne qui sont détruites. "Il faut évidemment ne pas faire cela à la va-vite. Il ne faudrait pas que la reconstruction en soit légère et qu'aux prochaines inondations importantes les murs ne tiennent pas. C'est effectivement un travail de très longue haleine."

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