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Lucie, infirmière, accueille des victimes de violences sexuelles dans un centre de prise en charge: comment ça marche ?

1 Un lieu accessible 

Les victimes peuvent se présenter au centre 24h/24h et 7 jours/7. La prise en charge est gratuite et doit être effectuée dans le mois. "Une fois qu’on passe le mois on réoriente vers des services extérieurs", souligne Marie-Claire Ceran, la coordinatrice du centre de Charleroi. Il est conseillé de se présenter dans les  72 heures qui suivent l’agression ou le viol pour recevoir les soins adéquats.

2 Une prise en charge complète 

La prise en charge est globale: examen médico-légal, soins médicaux, dépôt de plainte et soutien psychologique sont possibles en un seul lieu.

Lucie est infirmière légiste. C’est elle qui accueille et réalise des prélèvements pour retrouver des traces d’ADN qui pourraient permettre d’identifier le ou les auteurs. "La victime s’installe dans le siège et on fait des prélèvements en fonction de ce qu’elle nous a raconté. C’est vraiment spécifique au récit. Il y a des prélèvements pour les parties sèches, d’autres pour les parties humides, des prélèvements pour les ongles…", explique-t-elle. "Il y a aussi des frottis rechercher tout ce qui est MST."

La victime peut ensuite recevoir des soins urgents et bénéficier d’un traitement sur le long terme.

3 Des agents formés spécifiquement

Il est donc possible de porter plainte sur place. Les déclarations sont recueillies par des inspecteurs en civil qui ont reçu une formation spécifique. "On a été encadré par une psychologue qui nous a expliqué les étapes de la victimisation, puis les techniques d’audition c’est-à-dire ce qu’on peut dire et ce qu’on ne peut pas dire, comment aborder les victimes, ce qu’il faut absolument mentionner dans le dossier", indique Valérie Greco, inspectrice.

4 Des mineurs accompagnés

Les mineurs bénéficient d’un encadrement particulier. Ils représentent 49% des victimes : c’est plus élevé que la moyenne belge qui s’élève à 34% dans les centres actifs en 2021.

5 Quelques chiffres

L’an dernier 1662 personnes ont consulté un centre de prise en charge des violences sexuelles A Charleroi, sur les 160 personnes qui ont poussé la porte du centre, 114 ont porté plainte.

Actuellement, la Belgique compte 7 centres et 3 nouveaux seront créés l’année prochaine.

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