Partager:
Les propriétaires de terres publiques, tels que les CPAS, communes, régions ou fabriques d'église, vendent de plus en plus d'hectares. Ces terres sont par ailleurs moins souvent utilisées pour l'agriculture, révèle une étude publiée mardi par l'Institut flamand de recherche sur l'agriculture, la pêche et l'alimentation (ILVO). Cette situation crée beaucoup d'incertitude pour les agriculteurs qui dépendent de ces terres, pointe l'étude.
La Flandre et Bruxelles comptent au total 214.000 hectares de terres publiques, a calculé l'ILVO en cartographiant pour la première fois l'ensemble de ces terrains. L'institut note que ces deux dernières décennies, les propriétaires publiques ont rapidement réduit leur patrimoine foncier, par exemple de 30% pour les CPAS et de 10% pour les fabriques d'église. À long terme, les agriculteurs risquent de perdre l'accès à des terres agricoles publiques, estime l'ILVO.
Selon le chercheur Hans Vandermaelen, ces terres publiques sont souvent utilisées aujourd'hui pour la nature, le logement ou l'industrie, mais rarement pour l'agriculture. Ainsi, en Flandre et à Bruxelles, un agriculteur sur cinq (soit 3.652 agriculteurs) exploite au moins 10% de terres publiques. La disparition de ces terres mettrait en péril la durabilité du secteur, prévoit l'institut.
L'étude de l'ILVO vise principalement à alimenter le débat sur "la nécessité d'une politique foncière agricole".
La Région bruxelloise compte la plus large proportion de terres publiques par rapport à la surface totale de la capitale, à savoir 47,4% (soit 6.095 hectares). L'organe flamand précise toutefois que ce chiffre s'explique par les nombreux espaces verts, comme le Bois de la Cambre.
Les données montrent que les provinces de Flandre occidentale et du Brabant flamand dédient la plus grande proportion de terres publiques à l'agriculture (respectivement 38 et 36%). Ce taux tombe à 28% en Flandre orientale, 19% dans le Limbourg, 18% en province d'Anvers et 2% à Bruxelles.