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Alors qu’une réunion du secteur automobile européen est prévue vendredi à Bruxelles et que plusieurs constructeurs, dont Stellantis, jugent « inatteignable » l’objectif de zéro émission de CO2 d’ici 2035, le patron du 4e groupe mondial a évoqué le développement des petites voitures comme une solution. « Les objectifs d’émissions de CO2 (de l’Union européenne) sont franchement inatteignables, n’est-ce pas ? », a répété Antonio Filosa lors d’une conférence organisée à Paris par la société de services financiers Kepler Chevreux.
L’Italien, en fonction depuis juin, établit « une corrélation directe évidente » entre les objectifs de baisse des émissions européennes et le recul des ventes de voitures sur le continent. « Avant la crise du Covid, l’industrie européenne produisait environ 19 millions d’unités (…) Maintenant, nous sommes en passe d’atteindre les 15 millions d’unités (…) et l’Europe est la seule parmi les grandes régions à décliner aussi rapidement », a-t-il déclaré.
Le dirigeant du groupe aux 14 marques (Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep) redemande donc « plus de flexibilité » sur les objectifs de réduction des émissions. Il plaide aussi pour des voitures plus petites : « indépendamment du type de motorisation, une petite voiture polluera toujours moins et aura des émissions de CO2 inférieures à une grande ». Antonio Filosa a également évoqué des « super-crédits » pour acheter ces petites voitures.
Les propos d’Antonio Filosa sur les petites voitures font écho à ceux d’Ursula von der Leyen la veille. La présidente de la Commission a estimé que « nous devrions investir dans de petits véhicules abordables, à la fois pour le marché européen, mais aussi pour répondre à la croissance de la demande mondiale ».



















