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Le constructeur chinois BYD frappe fort avec sa Dolphin Surf. La citadine électrique sera disponible à partir de 21.290€ en Belgique. Un prix très compétitif qui la place en deçà de la Renault 5 et la Citroën ë-C3, mais la compacte chinoise doit-elle faire des compromis pour atteindre son prix ? Nous l'avons testée et les premières sensations sont très bonnes.
Vous ne connaissez peut-être pas encore la marque BYD, et ce serait bien normal. À côté des constructeurs historiques en Europe, l'entreprise chinoise n'exporte ses voitures à l'internationale que depuis 2021. Pourtant, la firme chinoise est déjà très bien implantée en Asie. Au sein des voitures 100% électriques et des voitures hybrides rechargeables, plus d'une voiture vendue sur cinq dans le monde est une BYD, de quoi mettre en perspective.
Pour la huitième voiture de la marque, BYD se concentre sur le marché des compactes, ces petites voitures urbaines aptes à se faufiler dans les rues étroites et à se garer là où les berlines et SUV passent leur chemin.
Question esthétique, la Dolphin Surf joue la carte de l'originalité avec un bouclier avant très prononcé rappelant la Lamborghini Urus Performante. La couleur jaune électrique de notre voiture d'essai contribue très certainement à cette impression. Sur le côté, c'est la présence importante de lignes et de renfoncements géométriques qui lui donne un aspect très moderne. S'il faut lui déduire des points, c'est sur la face arrière. La proéminence du bouclier n'inspire pas l'élégance et la rend plus balourde. Dommage, car le becquet arrière et la signature lumineuse sont très réussis
Toutefois, la BYD Dolphin Surf se veut compacte. Elle mesure 4 m de long pour 1,72 m de large. Pourtant, la place à l'arrière reste très correcte. Avec le siège conducteur réglé à ma taille (1m85), je n'ai eu aucun problème à m'installer confortablement à l'arrière (deux places à l'arrière). Cela est notamment dû à l'empattement assez conséquent de 2,5 mètres, mieux que la Dacia Spring par exemple. Le plancher plat permet d'agrandir l'espace aux niveaux des pieds. Rien à dire, à l'arrière, on est très bien assis.
Habitacle
En parlant de confort, la voiture est très agréable pour le conducteur aussi, la cabine est bien équipée et les sièges sport de série (très impressionnants) soutiennent bien le dos et latéralement lors de prises de virages. La présence d'un grand tableau de bord digital doit être soulignée, puisque de nombreux constructeurs décident de réduire sa taille (Volkswagen ID.3, Dacia Spring) ou de s'en passer complètement (Tesla).
La qualité de la construction générale est bonne, mais laisse un tout petit peu à désirer à cause des plastiques durs omniprésents (et pas qu'au niveau des seuils de porte !). Les pans de tissus matelassés gris font remonter la note et ramène une sensation premium à l'habitacle.
Infodivertissement
On retrouve des boutons pour tous les contrôles importants, mais notre voiture d'essai ne semblait pas offrir de contrôle automatique de la climatisation. Pas de mode Auto, donc. La puissance de climatisation est quelque peu étrange aussi, puisque la Dolphin Surf ne permet pas de définir une température à atteindre. À la place, vous pouvez la fixer sur une plage allant de L8 à H8 (low à high)
Le système d'infodivertissement est le même que celui proposé dans la Seal, la berline de la marque chinoise. Je n'ai pas trouvé les systèmes d'aide à la conduite trop obstructifs, mais j'ai désactivé le système de surveillance de l'attention du conducteur lors de mon essai. L'avertissement sonore pour dépassement de la limitation de la vitesse n'est pas désactivable en un tapotement. Son icône s'affiche pourtant en permanence en haut à gauche de l'écran d'infodivertissement (10,1 pouces de diagonale). Plusieurs tapotements dans les paramètres seront nécessaires. Embêtant.
Conduite
J'ai pu m'installer au volant de la BYD Dolphin Surf sur un trajet d'environ 40 kilomètres. Les sensations sont bonnes et la voiture est sécurisante. Malgré la taille, l'assise est assez haute et rappelle celle d'un SUV compact. La prise de roulis est présente dans les virages serrés à vitesse soutenue, mais loin d'être dangereuse. La puissance, bien que modeste, ne manque jamais, même pas pour s'insérer sur voie rapide.
Le régulateur de vitesse adaptatif et le maintien dans la voie sont proposés de série sur tous les niveaux de finitions. Une caméra de recul l'est aussi. La version la plus chère inclut une caméra 360° très appréciable.
Batterie et autonomie
Toutes les Dolphin Surf cachent une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) de technologie "Blade", plus sûre en cas de ponction, propre à BYD. Le constructeur chinois propose deux tailles de batterie dans la citadine : une petite de 30 kWh bruts et une grande de 43,2 kWh bruts. Concrètement, sur le cycle WLTP, assez optimiste, qui prend en compte une utilisation mixte sur tout type de routes, vous pourrez parcourir 220 km et 322 km respectivement.
Mon essai d'une heure, principalement en agglomération et sur routes de campagne (entre 30 km/h et 70 km/h), m'a donné une consommation moyenne de 14 kWh/100 km sur un parcours d'environ 40 kilomètres, me donnant environ 280 kilomètres d'autonomie grâce à la grosse batterie de 43,12 kWh.
Il faut s'accrocher un petit peu, je le reconnais, mais concrètement, cela veut dire que l'autonomie pourrait être environ 13 % plus faible que celle annoncée. Elle sera davantage réduite si vous empruntez l'autoroute régulièrement. Les véhicules électriques, selon le type de moteur, sont généralement plus efficaces à 50 km/h qu'à 100 km/h ou 120 km/h.
Recharge
Je n'ai pas encore pu vérifier les chiffres de BYD concernant la recharge, mais en théorie, ils s'inscrivent dans la moyenne des compactes avec une puissance de recharge oscillant entre 65 kW à 85 kW, selon la taille de la batterie. Cela veut dire que vous pourrez recharger le véhicule de 10 % à 80 % en 30 minutes.
Toutes les versions de la citadine embarquent un chargeur de 11 kW sur courant alternatif grâce à une prise classique, par exemple.
Prix et disponibilité
La BYD Dolphin Surf est disponible en trois niveaux de finition.
- Active à 21.290€, 65 kW de puissance et 220 km d'autonomie WLTP
- Boost à 23.290€, 65 kW de puissance et 322 km d'autonomie WLTP
- Comfort à 24.990€, 115 kW de puissance, 310 km d'autonomie WLTP
Après un premier essai, le prix de la Dolphin Surf semble très attractif. Plus chère que la Dacia Spring, mais beaucoup mieux équipée et finie. Moins chère que la Renault 5 pour un équipement similaire, mais moins de "bling-bling" et un design, sans doute, moins réussi.
Cette citadine a tout pour réussir : un prix attractif, un équipement complet de série, un intérieur soigné, des couleurs explosives... Reste à savoir si BYD est parvenu à régler les irrégularités à la recharge et le maintien dans la voie un peu approximatif qui touchent certains de ses anciens modèles. La BYD Dolphin Surf est désormais disponible à la commande. Les premières livraisons sont attendues pour cet été.
Une comparaison plus approfondie sera disponible dans notre essai final, lorsque nous aurons davantage de temps pour nous familiariser avec cette citadine compacte.
