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Plusieurs commerces de bouche vont rejoindre à l'automne les bouquinistes qui font la renommée de la galerie Bortier, située à deux pas de la gare Centrale à Bruxelles. L'idée est de faire coexister la culture avec des établissements proposant une nourriture "très qualitative", a expliqué le promoteur Thierry Goor.
Édifiée au milieu du 19e siècle à partir d'un plan de Jean-Pierre Cluysenaar, la galerie Bortier était une voie commerçante reliant le marché couvert de la Madeleine aux rue Saint-Jean et de la Madeleine. Au fil du temps, les lieux sont devenus une référence pour le livre d'occasion.
Hormis les quelques bouquinistes présents, l'activité était bien calme ces dernières années et Thierry Goor a souhaité revaloriser ce patrimoine quelque peu sous-exploité. "Notre projet est de marier des concepts différents comme le livre et la gastronomie et d'attirer aussi bien les touristes étrangers que les Bruxellois qui sont peu nombreux à connaître l'endroit", souligne le promoteur.
La configuration ne sera pas chamboulée. S'agissant d'un bâtiment classé, "nous garderons la galerie dans son jus", ajoute M. Goor. Un jus salé et sucré puisqu'un charcutier, un fromager, un traiteur méditerranéen, un comptoir à épices et une épicerie italienne vont ouvrir leurs portes début novembre. Et comme pour consacrer le mariage littérature et gastronomie, un café littéraire accueillera notamment des lectures et des expositions.
Le bourgmestre de Bruxelles soutient le projet. Saluant le succès des reconversions déjà entreprises par Thierry Goor, comme les deux halles gourmandes Wolf à Bruxelles et Fox à Watermael-Boitsfort, Philippe Close apprécie la redynamisation du site.
La présence d'un bar qui débitera des bières artisanales bruxelloises est également un atout, selon lui. "L'urgence pour ces brasseurs, c'est la distribution. Aujourd'hui, ils sont contents de trouver un endroit à eux."
Certains libraires ont plié bagages à l'annonce de la venue de métiers de bouche. Trois sont restés. Nicolas Van Cutsem et son collègue Pierre Coumans constatent un fort déséquilibre entre la culture et l'alimentaire. "Un disquaire aurait été le bienvenu", affirment-ils.




















