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L’archive du jour: le 6 août 1998 un enregistrement très spécial avait lieu à Waimes

Par Dominique Demoulin
Il y a 27 ans, 45 musiciens wallons gravaient une version solennelle et vibrante du Chant des Wallons. Un moment empreint d’histoire.

Le 6 août 1998, la petite commune de Waimes, en province de Liège, est devenue le théâtre d’un événement culturel d’envergure : l’enregistrement officiel du ‘Chant des Wallons’. Ce projet a réuni 45 musiciens professionnels, à la fois militaires et civils, venus exprimer toute la fierté d’une région riche de son identité. La ferveur qui a marqué cet enregistrement reste gravée dans les mémoires, rappelant combien cet hymne symbolise l’histoire et la solidarité de la Wallonie.

Les participants, unis dans une atmosphère de camaraderie, ont abordé cette mission avec enthousiasme. Des musiciens ont témoigné : « Je crois que c’est important quand même. Pour nos enfants, nos petits-enfants plus tard ». « C’est avec le sourire que nous avons fait cet enregistrement. Très fier d’être wallon. » Ces mots, empreints de sincérité, traduisent l’émotion collective qui a animé ce moment historique.

Ce projet musical se voulait bien plus qu’un simple enregistrement. L’œuvre a été décrite comme solennelle, mais aussi porteuse d’énergie et d’espoir, des caractéristiques essentielles de l’âme wallonne. Un autre musicien a confié : « Je pense qu’elle manifeste l’espoir de la Wallonie. Au travers de la partition, il y a des crescendos orchestraux qui sont l’expression de cet espoir. » Ces nuances musicales mettent en lumière la force d’un sentiment collectif vibrant au sein de la région.

Au-delà de la musique, cet événement a ravivé un questionnement sur les traditions liées à l’hymne. Faut-il se lever pour le Chant des Wallons, comme on le fait pour d’autres hymnes nationaux ? Pour beaucoup, la réponse semble évidente : « Il est de bon ton et par respect pour son hymne de se lever. De toute façon, nos amis flamands se lèvent pour le Vlaamse Leeuw. Je ne vois pas pourquoi on ne se lèverait pas pour le chant des Wallons. »

Bien que la version chantée de cet hymne n’ait pas été réalisée ce jour-là, l’enregistrement instrumental a incarné une véritable fierté partagée. Les paroles issues de la poésie originale de 1903 rappellent les racines et les aspirations de la Wallonie à l’époque : « Nous sommes fiers de notre Wallonie. Au premier rang brille son industrie. » Les temps ont changé…

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