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Pour comprendre ce que peut réellement apporter une séance de spa, l’équipe de Coûte que Coûte s’est rendue dans un grand hôtel thermal. Sur place, le professeur Dominique Tennstedt, dermatologue émérite, confirme certains bienfaits : “Aller dans des thermes, un jacuzzi, un spa, est une chose extrêmement utile sur le plan psychologique. Et sur le plan cutané aussi : la chaleur dilate les vaisseaux, donc nourrit mieux la peau, et ouvre les pores. La peau devient plus douce.”
Autrement dit, une séance de spa peut avoir un impact positif sur le stress, la relaxation musculaire et l’apparence de la peau. Mais ces bénéfices ont leurs limites et leurs risques.
Attention à la «folliculite du jacuzzi»
Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’un jacuzzi mal entretenu peut être le nid d’infections cutanées. Parmi les plus fréquentes : la folliculite du jacuzzi, causée par une bactérie appelée Pseudomonas.
“Cette bactérie adore l’eau chaude mal chlorée. Elle provoque des pustules sur les zones immergées”, explique la dermatologue Françoise Guiot .Et selon elle, “en général, tout le monde l’attrape s’il reste assez longtemps dans l’eau contaminée.” Elle recommande de ne pas dépasser 15 à 20 minutes dans un jacuzzi pour limiter les risques.
Autre danger : la combinaison de chaleur excessive et de chlore, deux facteurs agressifs pour la peau. La chaleur déshydrate, et le chlore irrite. Pas assez de chlore, en revanche, ouvre la porte aux infections.
Cures médicales : quand le spa devient thérapeutique
Si les spas de loisirs visent surtout le bien-être, les cures médicales, elles, ont des objectifs thérapeutiques clairs. À Mondorf, au Luxembourg, un espace est dédié aux soins médicaux, prescrits et encadrés par des professionnels de santé.
“90 % des thérapies concernent des rhumatismes, mais certaines maladies de peau, comme le psoriasis ou l’eczéma généralisé, peuvent être soulagées de façon remarquable”, assure le Pr. Dominique Tennstedt.
Le coût ? Environ 1.800 euros pour trois semaines, avec suivi médical et programme de soins personnalisé. En Belgique, ces cures ont quasiment disparu, notamment depuis l’arrêt de leur remboursement par l’État dans les années 1990. À Chaudfontaine, les thermes ont conservé leur eau minérale naturelle, mais les traitements médicaux ont laissé place à une vocation plus touristique.
Eau minérale miracle ? Pas si sûr…
Boire ou se baigner dans une eau dite “curative” est un argument largement mis en avant dans les brochures thermales. Mais leur efficacité réelle reste sujette à débat. “Honnêtement, je pense que c’est surtout un argument marketing”, tranche Dominique Tennstedt. Selon lui, les différences entre eaux dites riches ou pauvres en minéraux sont minimes en termes d’effets dermatologiques.
Retrouvez toute l’enquête dans « Coûte que coûte » en streaming sur RTL play et ce soir dès 19h45 sur RTL tvi.
