Partager:
Dans ce nouvel épisode de « Coûte que coûte », direction les thermes et spas pour évaluer le vrai coût du bien-être. Si les établissements multiplient les services, la facture grimpe rapidement. Aux tarifs d’entrée souvent élevés s’ajoutent des suppléments parfois inattendus : peignoirs, serviettes, accès à certaines zones, voire même les boissons. Le spa nouvelle génération promet une parenthèse de détente… mais pas à n’importe quel prix.
L’envers du décor : quand l’hygiène fait défaut
Derrière les murs apaisants de certains établissements, la réalité peut être bien moins reluisante. L’émission met en lumière des manquements parfois inquiétants en matière d’hygiène. Champignons, bactéries potentiellement dangereuses, eau insuffisamment traitée : les risques sont bel et bien présents.
Pour y voir plus clair, l’équipe a suivi Abdel Aïch, technicien de contrôle mandaté par la Région wallonne via l’ISSeP. Avec ses collègues, il réalise près de 200 contrôles de piscines par an. Leur mission : mesurer le chlore, le pH, la température, mais aussi vérifier l’oxydabilité, les niveaux d’urée, de sulfates, de chlorures… et la propreté visuelle du bassin. Un dernier prélèvement est ensuite envoyé au laboratoire pour une analyse bactériologique approfondie.
Parmi les pathogènes les plus courants, on retrouve des bactéries bien connues comme le staphylocoque doré, les légionelles ou encore E. coli. Ces microorganismes prolifèrent dans les environnements humides et chauds, comme les jacuzzis.
Au-delà du traitement de l’eau, l’hygiène des usagers joue un rôle essentiel dans la sécurité des installations. Le Pr. Dominique Tennstedt, dermatologue émérite, alerte sur les comportements à risque : « Les gens qui évitent les pédiluves, ce n’est pas une bonne idée parce qu’ils ne sont pas désinfectés. Et c’est vrai que là, c’est peut-être le principal agent dont il faut se méfier avec les mycoses, qui aiment l’atmosphère humide, par exemple entre les orteils. »
Une réglementation à deux vitesses
Les établissements publics ou privés équipés d’une piscine sont soumis à des contrôles stricts. Mais en Wallonie, les équipements comme les saunas, hammams et jacuzzis, lorsqu’ils ne sont pas accompagnés d’une piscine, échappent à toute obligation de contrôle. Une faille réglementaire étonnante, que l’émission a voulu comprendre.
Contacté, le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters, reconnaît le problème : « Il y a un vice réglementaire. Il faut mieux les encadrer parce qu’il y a un vrai enjeu sanitaire. On ne peut pas laisser des installations telles quelles. On doit évoluer vers un cadre réglementaire pour les risques sanitaires, notamment bactériologiques. »
Retrouvez toute l’enquête dans « Coûte que coûte » en streaming sur RTL play et ce soir dès 19h45 sur RTL tvi.

















