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"Ce que nous avons découvert est frappant": cet élément aggrave le rhume des foins, selon des chercheurs belges

Les prairies fertilisées à l'azote produisent jusqu'à six fois plus de pollen que les prairies qui ne le sont pas. Les personnes sujettes au rhume des foins en subissent davantage les conséquences, révèle mardi une étude menée par des chercheurs de la KU Leuven, de l'Université d'Anvers (UAntwerpen) et de l'Institut de santé publique Sciensano.

Les chercheurs ont cherché à savoir si la pollution par l'azote, due par exemple à la circulation ou à l'agriculture, avait un impact sur l'ampleur de l'allergie au pollen ou "rhume des foins". Pour ce faire, ils ont récolté du pollen dans différentes prairies en Belgique - certaines fertilisées à l'azote et d'autres non. Au total, quelque 50 prairies belges ont été comparées.    

Des échantillons de pollen ont ensuite été testés sur 20 adultes souffrant de rhume des foins. Les chercheurs ont notamment examiné la force de réaction de leurs cellules immunitaires au pollen et le nombre d'anticorps présents dans leur sang. Ils ont ainsi pu déterminer avec précision le type de pollen qui les rendait le plus allergique, indépendamment de tout autre facteur.  

"Ce que nous avons découvert est frappant", souligne la chercheuse de la KU Leuven, Paulien Verscheure. "Les prairies fertilisées avec de l'azote produisent non seulement six fois plus de pollen, mais ce pollen provoque également des réponses immunitaires plus fortes chez les personnes souffrant du rhume des foins."  

Si l'impact négatif de l'azote sur la biodiversité était déjà avéré depuis longtemps, cette recherche démontre, pour la première fois, que cette molécule peut avoir une conséquence directe sur la santé des êtres humains. "L'étude met en lumière un aspect de la pollution azotée auparavant inconnu, et révèle de nouvelles conséquences négatives de l'enrichissement en azote", a expliqué Tobias Ceulemans, professeur à l'Université d'Anvers et à la KU Leuven.

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