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« ChatGPT est quatre fois meilleur pour faire un diagnostic que les médecins » : selon cet expert, l’IA va totalement changer la médecine

Par RTL info
Ancien chirurgien, Laurent Alexandre affirme que l’intelligence artificielle va transformer en profondeur tous les métiers, même la médecine. Une révolution technologique à laquelle ni l’école ni les responsables politiques ne sont préparés

Installé en Belgique depuis vingt ans, Laurent Alexandre, chirurgien urologue et entrepreneur, n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, notre modèle éducatif est totalement inadapté à l’ère de l’intelligence artificielle.

Son message est radical : « Ne faites plus d’études aujourd’hui ». Pour le neurobiologiste, « faire des études, c’est une perte de temps », les institutions n’ayant pas encore intégré les mutations profondes induites par l’IA.

Une révolution ignorée par le monde politique

Depuis plusieurs années, il s’intéresse aux conséquences sociales, éducatives et politiques de l’intelligence artificielle. Et pour lui, la classe politique accuse un retard inquiétant : « On ne peut pas avoir une école dynamique utile pour nos enfants si les politiciens ne comprennent pas la révolution des métiers que la robotique et l’IA vont générer dans les années qui viennent. »

Il s’inquiète du manque de maîtrise technologique de certains responsables : « Je connais des hommes politiques extrêmement importants en Belgique qui n’ont jamais touché ChatGPT et qui pourtant mentent en prétendant le contraire. »

Il souligne néanmoins que certains élus ont commencé à s’approprier ces outils, preuve que la transformation est en cours.

« Les métiers vont changer, mais ils ne vont pas disparaître »

L’un des bouleversements les plus visibles selon lui concerne le monde du travail. L’intelligence artificielle ne remplacera pas tous les professionnels, mais transformera en profondeur leur manière d’exercer. « Par exemple, ChatGPT est meilleur pour faire un diagnostic que les médecins, quatre fois meilleur ».

Il affirme que cela ne signifie pas « que les médecins vont disparaître. Ils vont devenir les orchestrateurs, les chorégraphes des intelligences artificielles ».

Et ce constat, il l’applique à l’ensemble des professions : la technologie ne supprime pas les métiers, mais modifie leurs fonctions et les compétences attendues.

Un sous-investissement dans l’éducation

Laurent Alexandre alerte enfin sur le fossé qui se creuse entre les investissements dans l’IA et ceux dans la formation des jeunes : « La Silicon Valley est en train d’investir 2 900 milliards de dollars pour l’éducation des intelligences artificielles. Et à côté de ça, on n’investit rien sur l’école, rien sur l’enseignement supérieur. »

Il déplore ce déséquilibre, qu’il juge dangereux pour l’avenir des nouvelles générations : « Il faut qu’on mette plus d’argent sur l’école, sur l’université et sur la formation, sinon on va avoir des super intelligences artificielles qui vont écrabouiller nos enfants qui n’auront pas été formés correctement. »

Pour l’entrepreneur, l’urgence est claire : adapter dès maintenant l’éducation aux défis de demain, sous peine de voir toute une génération laissée sur le bord de la route numérique.

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