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L’équipe de recherche de l’Institut Rega de la KULeuven a découvert un médicament qui pourrait contribuer à lutter contre les formes graves du paludisme, a annoncé mercredi l’université louvaniste. Ce traitement, le ruxolitinib, pourrait en particulier être utilisé pour combattre l’inflammation et la carence en sucre développées en cas de forme sévère de la malaria.
Jusqu’à présent, ce traitement a uniquement été testé sur des souris atteintes de paludisme qui présentaient des symptômes similaires à ceux des patients humains. Chez ces souris, les hormones du stress, les glucocorticoïdes, ne fonctionnaient plus correctement, ce qui provoquait une carence aiguë en sucre et des réactions inflammatoires extrêmes. « Ce traitement a permis d’éviter à la fois la carence en sucre et l’inflammation. Le médicament bloque une partie nocive du système immunitaire », explique le Dr Fran Prenen, doctorante impliquée dans le projet.
Selon les scientifiques, la plupart des personnes infectées par le paludisme ne présentent que des symptômes légers. Certains patients sont cependant à risque de développer une forme plus grave de la maladie, et 15 à 20 % d’entre eux peuvent succomber des suites de l’infection. Ainsi, près de 600.000 personnes meurent chaque année de la malaria. Le risque d’infection reste notamment élevé en Afrique et en Amazonie.
Initialement, le ruxolitinib est utilisé pour ralentir certaines formes de cancer de la moelle osseuse. Les chercheurs de la KULeuven ont identifié des symptômes et des processus moléculaires similaires chez les patients atteints de paludisme, ce qui pourrait rendre ce traitement également efficace contre la malaria. Des analyses plus poussées concernant cette potentielle connexion seront dès lors réalisées.
D’autres études devraient en outre permettre de déterminer si les résultats positifs obtenus chez les souris sont également valables pour les patients humains.



















