Accueil Santé

« Il est capable de transmettre de nombreux virus » : le moustique tigre est bel et bien chez nous… et il va s’y installer

Par RTL info avec Aurélie Henneton et Gaëtan Zanchetta
En Belgique, la présence du moustique-tigre a été confirmée dans 7 communes du pays, et notamment à Ath. Un moustique exotique, vecteur de maladies graves, qui a survécu à l’hiver et qui est clairement en train de s’installer chez nous.

Détecté il y a un an dans un jardin privé d’Ath, le moustique-tigre est aujourd’hui traqué. Dans la ville, l’indésirable a été retrouvé dans tous ses états, de la larve à l’état adulte et cela inquiète beaucoup.

« Il vient de loin, mais on se rend compte que c’est vraiment un comportement d’autostoppeur. Il rentre parfois dans les voitures, parfois dans les plantes, etc. Il débarque chez nous et puis il s’implante. Il y trouve un climat de plus en plus doux, des hivers de moins en moins rudes, ce qui lui permet justement de passer ses hivers », note Geoffrey Legrand, référent au service environnement de la ville d’Ath.

Ce petit être noir à rayures blanches pique de jour comme de nuit, contrairement aux moustiques communs. Il est sous surveillance, mais pourquoi est-il tant redouté ? « C’est un moustique tropical qui est originaire d’Asie du Sud-Est et en fait il est capable de transmettre pas mal de virus, comme le virus du Zika ou le virus Chikungunya ou encore le virus de la dengue. C’est vraiment important pour des aspects sanitaires de surveiller la présence de cet insecte en Belgique », explique Joachim Carpentier, doctorant au laboratoire d’entomologie de l’Université de Liège.

Depuis le début de la saison en mai, les moustiques tigres ont été observés à Etterbeek pour la première fois. En Flandre, par exemple, à Hoegaarden et Kessel-Lo, à Saint-Josse, toute l’année, comme à Ath. Les vacances et le trafic routier sont pour lui une occasion de migrer.

Le pire, c’est que cet insecte se plaît chez nous : son hivernation est aujourd’hui démontrée. « Les hivers étant de plus en plus doux en Belgique, le nombre d’endroits où il va s’implanter, il va s’installer et ne va faire qu’augmenter jusqu’à ce qu’il s’installe définitivement chez nous, comme c’est le cas dans d’autres pays, notamment la France, l’Espagne et l’Italie », détaille Javiera Rebolledo Tomero, épidémiologiste à Sciensano.

À Ath, des avaloirs ont été pulvérisés pour stopper la progression : en effet, l’eau stagnante est à éviter. Quant à la surveillance, elle se poursuit jusqu’en octobre et le site surveillancemoustique.be y est exclusivement dédié.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus