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Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil de l'UE sont parvenus à un accord provisoire sur une réforme de la directive sur le traitement des eaux usées des villes. Les normes autour de la collecte, du traitement et rejet de ces eaux "résiduaires" s'appliquent aujourd'hui aux communes de plus de 2.000 habitants. À l'avenir, ce sera le cas pour les entités dès un millier d'habitants.
La directive en question date de 1991. Elle devait être modernisée, également pour correspondre aux objectifs du Green Deal européen. Selon la Commission européenne, "de nouvelles sources de pollution urbaine" sont apparues, "qui sont devenues dominantes (les plus petites villes, les installations décentralisées ou les eaux d'orage)", et de "nouveaux polluants comme les microplastiques ou les micropolluants (tels que les produits pharmaceutiques ou cosmétiques)" ont émergé. Selon la Commission, 92% des polluants toxiques dans les eaux usées proviennent des secteurs pharma et des cosmétiques.
La directive oblige les agglomérations à collecter leurs eaux usées et les traiter, avant de les rejeter dans la nature. Elle définit des limites d'émission et des obligations de contrôle.
Son champ va être élargi, puisque les communes de 1.000 habitants seront, d'ici 2035, obligées d'appliquer un "traitement secondaire" sur leurs eaux résiduaires, qui vise à éliminer la matière organique biodégradable. Les entités de plus de 150.000 habitants devront éliminer azote et phosphate à partir de 2039, 2045 pour les agglomérations de plus de 10.000 personnes.
La nouvelle directive vise aussi à davantage faire payer l'industrie polluante pour ce traitement des eaux usées, et à instaurer une surveillance systématique des microplastiques et des "produits chimiques éternels" comme les PFAS.


















