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Début du conclave au Vatican, doit-on s'attendre à une surprise? "Tout est possible" 

Le conclave en vue d'élire un nouveau pape a débuté. Des centaines de cardinaux se réunissent, enfermés dans la chapelle Sixtine, et vont prochainement procéder au vote. Analyse et explication du déroulé de l'événement avec Christophe Giltay. 

 

C'est l'un des moments forts de l'actualité : le début du conclave au Vatican. Des centaines de cardinaux s'enferment dans la chapelle Sixtine en vue d'élire le nouveau Pape, mais pour combien de temps ? 

"Dieu seul le sait", répond notre journaliste Christophe Giltay. "Dans le passé, il y avait eu un conclave qui a duré trois ans. Mais enfin, c'était en 1268, ça fait déjà un moment. Généralement, ça se règle en quelques jours. Le conclave le plus court a eu lieu en 1939, pour l'élection du pape Pie XII, a duré deux jours. (...) Maintenant, on verra, pour les derniers papes, ça avait duré trois, quatre jours".

À quoi faut-il s'attendre ? 

"Bergoglio, c'est-à-dire le pape François, n'était pas favori en 2013, quand il a été élu", explique Christophe Giltay. "En revanche, il l'était en 2005. Mais en 2005, il a dit, lors des congrégations, qu'il n'était pas candidat, que ça ne l'intéressait pas, qu'il n'avait pas la carrure, qu'il n'avait pas la santé, ... Ce qui fait qu'en 2005, il n'a pas été élu, mais il a été élu en 2013. Donc vous voyez, tout est possible".

Actuellement, deux profils sont en concurrence : "Soit un retour vers un Européen, voire un membre de la curie romaine. Et là, on pense bien sûr au cardinal Parolin, qui est le secrétaire d'État, donc le Premier ministre du Vatican, si vous voulez. Et puis, il y a la possibilité aussi d'un pape des périphéries, qui avait évidemment la faveur du pape François, puisque lui-même venait d'Amérique latine. Et donc là, il y a plusieurs candidats possibles".

"J'évoquais même ce matin à la radio la possibilité d'avoir un pape américain, des États-Unis, qui fait partie des candidats possibles", ajoute notre journaliste. "Mais ça, on verra. Une surprise est toujours possible".

Pourquoi les cardinaux sont-ils si âgés ? 

Tout simplement, car on n'est pas désigné cardinal très jeune, comme l'avance Christophe Giltay : "Quoique dans l'histoire de l'Église, il y a eu des surprises aussi. Au Moyen Âge, il y a eu un pape élu à 12 ans. Il y a eu un pape élu à 18 ans. Donc, maintenant, ils ont plutôt vers la bonne cinquantaine".

Jean-Paul II, par exemple, a été élu relativement jeune, à 58 ans. En revanche, le pape Benoît XVI, lui, il avait 78 ans. 

La personne désignée a-t-elle le droit de refuser un tel honneur ?

"C'est d'ailleurs la première question qu'on lui pose", répond notre journaliste. "Quand le vote est conclu, avant même qu'on ne fasse la fumée blanche, l'organisateur de l'élection va voir l'élu et lui dit "Est-ce que vous acceptez ?". S'il dit oui, on lui dit, on lui demande "Sous quel nom souhaitez-vous régner ?", et là il dira ce qu'il veut".

Après, le Pape fraîchement élu se rend pour quelques minutes dans la chambre dite "des pleurs" où il y aura, paraît-il, une bouteille de cognac pour lui mettre un petit peu de cœur au ventre.

L'essayage des soutanes 

C'est l'une des nombreuses traditions ; le pape désigné va dans une pièce sacrée où il a accès à trois soutanes de tailles différentes. Il les essaie, mais l'essayage ne se passe pas toujours comme prévu. 

Comme l'explique Christophe Giltay, il y en a une petite, une moyenne et une grande : "Évidemment, il n'y a pas de taille mannequin, et donc je me souviens notamment lors de la première audience générale du pape Benoît XVI, que la soutane était un peu courte, on voyait ses chevilles. Pareil que pour le pape Jean XXIII, il a fallu découdre la soutane, parce que disons qu'il était un peu fort, le pape Jean XXIII. Mais très vite, évidemment, on commande une vraie soutane, mais même plusieurs, sur mesure. Et au bout de quelques jours, le pape a la soutane qui lui convient le mieux".

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