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L'issue du conclave pourrait-elle réserver une surprise avec l'élection d'un pape... américain?

À partir de 16h30 ce mercredi, les cardinaux électeurs entreront en procession dans la chapelle Sixtine pour élire le prochain Pape. L'un des enjeux de ce conclave réside dans le choix qui sera fait entre le retour à un pape européen et la poursuite de la politique en direction des périphéries. Plusieurs noms ont circulé, mais il y a un outsider qui représenterait une véritable surprise… il est américain.

Il y a quelques jours, à son retour des obsèques du Pape François, Donald Trump qui n’est pas à une provocation près, a publié une photo de lui habillé en Pape. Ça en a fait rire certains, ça en a choqué d’autres, ça a surtout démontré que l’homme aux cheveux oranges ne respecte rien. Ce n’est pas un scoop et… on est passé à autre chose.

Cela dit, un pape américain, est-ce possible? A priori non. Même s’il y a de nombreux catholiques aux États-Unis, comme Joe Biden, la famille Kennedy, et des millions d’Irlandais ou de latinos, c'est quand même un pays dominé par les protestants blancs anglo-saxons.

De surcroît, on imagine mal le Saint-Siège dirigé par un ressortissant de la première puissance mondiale. La parole du pape doit être libre, pour pouvoir s’opposer si nécessaire aux grands de ce monde. Pour un Américain, ce serait plus difficile que pour un Italien, un Polonais, un Allemand ou un Argentin.

Et pourtant, parmi les favoris, il y a un natif de Chicago: Robert Prevost! Vous allez me dire: "Avec un nom pareil, il ne serait pas plutôt né à Romorantin?" Non, c’est bien un Américain, mais de père français et de mère italienne.

Bon sang ne saurait mentir, il est, parait-il, un excellent cuisinier. Agé de 69 ans, pour un pape ce n’est ni trop jeune ni trop vieux, il est depuis 2023 au Vatican, à la tête du dicastère chargé des Évêques.

C’est lui qui a la haute main sur la nomination de ces chefs locaux de l’Église catholique, en accord avec le pape bien sûr, dont il était l’un des principaux collaborateurs. Il coche donc la case, membre de la Curie romaine. Mais il a d’autres atouts et d’abord une grande frugalité façon François.

Comme le défunt pape, il a refusé d’habiter dans le luxueux appartement auquel il avait droit à l’intérieur de la cité. Le soir, il prend le volant de sa petite Peugeot 108, pour rejoindre à Rome le siège de son ordre religieux, les Augustiniens, où il dispose d’une chambre. Est-il pour autant un progressiste ? Oui, mais avec modération, ainsi pour l’accession des femmes au diaconat, il estime que c’est encore trop tôt mais qu’il faut se poser la question.

Bon… Ministre du Vatican, Américain d’origine franco-italienne, tout ça ne fait pas très périphérique. Hé bien si, car avant de rejoindre le Saint Siège, il était évêque au Pérou. Un pays où il a passé 20 ans, et où il a fréquenté le fondateur de la théologie de la libération.

En plus de l’anglais, de l’italien et du français, il parle aussi l’espagnol. Alors va -t-on avoir un Robert 1er? Robert pas sûr, mais François 2, peut-être…

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