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Invitée de Signatures, Anastasia Fomitchova a exposé comment les Ukrainiens, soldats ou civils, apprennent à vivre dans un pays en guerre. « La peur de mourir est quelque chose qu’on ressent tous, que ce soit aujourd’hui sur une ligne de front ou dans les villes de l’arrière bombardées chaque jour par la Russie », explique la jeune femme. Cette peur, dit-elle, ne s’efface jamais, « mais on parvient à la rationaliser ».
Le souvenir de Cheka et Austria
Anastasia Fomitchova est restée forte au moment d’évoquer la perte de deux amies proches, connues sous les surnoms de Cheka et Austria : « Je ne vais pas vous parler de la manière dont elles ont été tuées, mais de la manière dont elles ont vécu et pourquoi elles se sont battues ». Austria, médecin, était revenue d’Autriche pour s’engager. Cheka avait rejoint la résistance dès février 2022 pour sauver des vies sur le front. « Elles sont le visage de celles et ceux qui aujourd’hui se battent pour défendre l’Ukraine et protéger l’Europe », souligne l’autrice.
« Nous avons tous perdu des amis »
Malgré la douleur, Anastasia Fomitchova parvient à rester calme et lucide lorsqu’elle parle de son pays. « En Ukraine, aujourd’hui, on vit entre les enterrements et les bombardements », résume-t-elle. Une phrase qui condense toute la brutalité du quotidien de la guerre. « Notre nation porte le poids, le coût de cette guerre que la Russie a commencée et continue. Nous avons tous perdu des amis », dit-elle avec gravité.


















