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Ce jeudi, un sommet européen crucial débute à Bruxelles avec une thématique sécuritaire au cœur des discussions : le réarmement de l’Europe. Dans un contexte marqué par des tensions persistantes avec la Russie, les 27 dirigeants européens examinent divers projets pour renforcer la sécurité collective du continent. Parmi ces propositions, un projet hautement technologique soulève l’intérêt : le mur anti-drone.
Concrètement, qu’est-ce qu’un mur anti-drone ? C’est un réseau de dispositifs technologiques déployés pour détecter, suivre et neutraliser les drones intrus. Cette infrastructure, qualifiée de « bouclier aérien », repose sur une combinaison de technologies comme les radars, les capteurs acoustiques, les systèmes de brouillage ou encore les drones intercepteurs. La priorité envisagée est de déployer ce mur virtuel sur le flanc Est de l’Europe, à la frontière avec la Russie, avant une éventuelle extension à l’ensemble des pays membres.
Les pays de l’Est ont pris les devants
Pour que ce projet prenne forme, les équipements des différentes nations devront être interconnectés. Chaque État membre sera libre de choisir les technologies qu’il souhaite développer pour contribuer à ce système de défense européen. Ce caractère collaboratif s’inscrit dans une approche européenne où chaque pays participe selon ses moyens et ses priorités sécuritaires.
Pour l’heure, aucune réalisation équivalente n’existe à grande échelle dans le monde. Cependant, certains projets précurseurs ont vu le jour. En début d’année, des initiatives similaires ont été lancées en Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Finlande. Ces dispositifs, axés sur la surveillance aérienne, restent toutefois en phase expérimentale. En parallèle, l’Ukraine, forte de son expérience dans la guerre en cours, s’est engagée à partager son expertise avec les pays européens.
Encore un gros investissement
Financièrement, le mur anti-drone représente un investissement colossal. Les premiers chiffres évoquent plusieurs milliards d’euros. Déjà, l’Union européenne prévoit d’investir 2 milliards pour renforcer les capacités militaires ukrainiennes en matière de drones, ce qui pourrait également profiter à ce projet de bouclier aérien. Cependant, malgré le soutien d’une dizaine de pays, essentiellement d’Europe de l’Est, des critiques font surface. Certains pointent le fait que ce mur pourrait être vulnérable et contourné par des technologies avancées. Néanmoins, la Commission européenne souhaite que le système soit opérationnel d’ici fin 2027.
En conclusion, ce sommet européen à Bruxelles marque une étape cruciale dans la réflexion sur la sécurité collective en Europe.

















