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L’incendie d’une ampleur exceptionnelle qui a parcouru 17.000 hectares de garrigue et résineux dans l’Aude a été fixé jeudi en fin de journée, a annoncé la préfecture. Il s’agit du pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.
Dans la journée, l’objectif assumé était « de fixer le feu dans la journée », avait indiqué à l’AFP le colonel Christophe Magny, chef des pompiers de l’Aude, à la tête des opérations, chose désormais faite.
Parti mardi après-midi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le plus gros incendie de l’été en France a ravagé 17.000 hectares de végétation et de pinède, dont 13.000 brûlés selon la sécurité civile. Il a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé une quarantaine de véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.
« Seuls au monde »
À Villesèque-des-Corbières, encerclé par les flammes mercredi, les habitants peinaient à croire à ce qu’ils ont vécu. « On a été entourés de flammes de partout, qui arrivaient de la gauche, de la droite, de derrière. On était encerclés et on était seuls au monde. Sans les pompiers, on était foutus », confie avec émotion Bruno Zubieta, premier adjoint à la mairie.
A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une dame de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte mercredi à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés : deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffre d’un traumatisme crânien, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Dans cette commune, la plus affectée par l’incendie, une épaisse fumée se dégage jeudi des collines de pins surplombant les vignobles où les herbes sèches s’embrasent, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le dispositif aérien de quatre Canadair et trois hélicoptères bombardiers d’eau a été mobilisé « toute la journée », pour traiter le feu toujours actif sur divers secteurs, précisent les pompiers du département.
« On est dans une stratégie militaire de lutte et à tout instant, l’ennemi doit être abattu dès qu’il sort la tête », avait martelé Eric Brocardi, porte-parole de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, sur RMC, dans la journée.
Il s’agit du plus gros incendie de l’été en France, sans précédent depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.
Le Premier ministre François Bayrou avait qualifié l’incendie de « catastrophe d’une ampleur inédite » en estimant que l’épisode était « lié au « réchauffement climatique » et « à la sécheresse ».


















