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C’est en Algérie au début du XXe siècle que l’histoire de la clémentine a débuté. Imaginée par le Frère Clément, un religieux français, elle est le fruit d’une hybridation entre une mandarine et une orange douce.
En 1925, l’idée remonte la Méditerranée et arrive en Corse. «C’est la saison pour ramasser les clémentines. Elles ont le cul vert, mais c’est un vert clair, donc on sait qu’elles sont mûres», remarque Jean-Paul Mancel, président de l’association pour la promotion et la défense de la clémentine de Corse.
Face aux millions de clémentines produites en Espagne, en Turquie ou au Maroc, la clémentine corse avec une production de plus de 48 000 tonnes en 2024 est presque une rareté. Son prix est d’ailleurs en moyenne deux fois plus élevé, mais les Corses vous diront que c’est justifié par sa qualité... et on ne contredit pas un Corse.
« Déjà la clémentine corse, elle est parfaite, avec sa feuille, elle n’est pas arrachée. Elle est magnifique», défend une Corse.
Trois quarts des clémentines corse remplissent les critères de l’IGP, l’indication géographique protégée. Les autres sont utilisées dans l’industrie pour des jus ou des huiles essentielles ou dans les restaurants où elle serait devenue un produit à la main. « On peut l’utiliser sur toutes ses formes. C’est bien en sauce, en dessert, sur un plat, sur un canard. Il y a plusieurs utilisations possibles», note Romain Rotondi, chef cuisinier.
Cette année, la production de clémentine corse est moyenne en raison des pluies pendant la floraison. Mais ces dernières années, elle était en progression, alors que la production espagnole accuse, elle, une baisse pour la cinquième année consécutive.
