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Une enquête pour «bizutage aggravé, mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires en réunion» a été ouverte mercredi à Toulouse après l’hospitalisation fin septembre de trois étudiants en médecine, a indiqué jeudi le parquet.
Quelque 55 étudiants de deuxième année de médecine ont été découverts le 24 septembre par les secours dans la forêt de Bouconne, près de Toulouse, après la signalisation d’automobilistes inquiets d’avoir aperçu des personnes semblant presque dévêtues et attachées à des arbres, a révélé ICI Occitanie.
Trois d’entre eux avaient dû être hospitalisés, dont une étudiante en urgence absolue selon le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne.
Le ministre démissionnaire chargé de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste s’est dit «consterné par les faits gravissimes» et a demandé aux établissements de «systématiquement saisir la justice et de sanctionner ces comportements intolérables», dans une réaction sur X.
«Cette situation aurait pu aboutir à des faits beaucoup plus graves» et «évidemment, relève de qualifications pénales», a déclaré à l’AFP Frédéric Cousin, secrétaire général du parquet de Toulouse.
L’intervention avait mobilisé, en plus des gendarmes, une trentaine de pompiers, une équipe de plongeurs car «l’un des jeux consistait à plonger nu dans le lac de Bouconne», une équipe cynophile ainsi qu’un drone.
L’enquête ne fait que débuter et les instigateurs du bizutage n’ont pas encore été identifiés.
Dans une déclaration non datée transmise à l’AFP, l’université de Toulouse et la faculté de médecine «condamnent fermement les actes d’un groupe d’étudiantes et d’étudiants dans la forêt de Bouconne», notent que «tout acte de bizutage» est interdit et annoncent «l’engagement d’actions sur le plan juridique et disciplinaire».
Le doyen de la faculté de médecine a porté plainte, a confirmé le parquet.



















