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« Elle est tombée dans un guet-apens » : une femme de 32 ans abattue en France, son ex-conjoint en garde à vue

Par RTL info avec AFP
Une femme de 32 ans a été tuée par balle jeudi matin à Besançon, et son ex-conjoint de 34 ans a été placé en garde à vue pour « assassinat ». Le suspect s’était retranché dans son domicile avant d’être interpellé par le Raid, sans incident.

Une femme de 32 ans a été tuée par arme à feu jeudi matin à Besançon et son ex-conjoint de 34 ans a été placé en garde à vue pour « assassinat », a-t-on appris auprès du procureur.

Les faits se sont produits vers 7h00 dans une ancienne cité ouvrière d’un quartier périphérique de la ville.

La victime a été abattue à l’extérieur d’un petit bâtiment du quartier par arme à feu. Selon le quotidien régional l’Est Républicain, elle « se rendait à son travail quand elle est tombée dans un guet-apens » sur le parking de son immeuble, où elle a été abattue à proximité de sa voiture par un homme qui l’attendait.

Le suspect, ex-conjoint de la victime, a d’abord pris la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre et s’est retranché dans son domicile d’Ornans, une commune de 5.000 habitants située à une vingtaine de kilomètres de Besançon. Après des négociations avec les policiers du Raid, dépêchés sur place, il a finalement été interpellé sans incident en milieu de journée et placé en garde à vue, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Besançon, Cédric Logelin.

L’homme, qui avait récemment été hospitalisé dans un service psychiatrique, a été condamné à plusieurs reprises entre 2019 et 2024 pour des faits de violence, de dégradation, d’infractions routières, mais également de harcèlement moral à l’encontre d’une autre femme, qui avait précédemment également été sa compagne, a précisé le magistrat lors d’un point presse.

Dispositif « shérif »

Il devait être convoqué fin novembre par un délégué du procureur à la suite d’une plainte déposée contre lui en février par la victime pour « atteinte à la vie privée ».

Dans ce cadre, la trentenaire s’était vu remettre un dispositif « shérif » qui permet aux femmes de donner l’alerte en cas de danger en appuyant sur un bouton. Cependant, les autorités n’avaient pas « connaissance de menaces ou de violence ou de contact entre la victime et le mis en cause », a précisé M. Logelin.

La victime avait par ailleurs déposé plainte contre le suspect pour des dégradations sur son véhicule, une procédure pour laquelle le parquet n’avait pas encore été avisé, a-t-il ajouté.

En France chaque jour, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou tentative de féminicide conjugal, un chiffre en hausse sur un an, selon les données de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) publiées jeudi et portant sur 2024.

Dans le détail, 107 femmes ont été victimes de féminicides conjugaux l’an dernier, 270 de tentatives de féminicides conjugaux et 906 femmes victimes de harcèlement de leur conjoint ou ex-conjoint ayant conduit au suicide ou à sa tentative, selon ce rapport publié à quelques jours du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

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