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Le ministre des Finances insiste sur l'aspect "temporaire" des hausses d'impôts ciblées

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Ludovic MARIN

Le ministre de l'Economie et des Finances Antoine Armand a de nouveau assuré mercredi que les contribuables les moins fortunés et les entreprises moyennes seraient épargnées par les hausses d'impôt à venir, insistant sur le fait qu'elle serait "temporaire".

Au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, M. Armand a indiqué sur RTL que le projet de loi de Finances pour 2025, qui doit être présenté la semaine prochaine, avait été transmis mercredi matin au Haut Conseil des finances publiques (HCFP).

Le ministre n'a cependant pas donné de détail sur la manière dont le gouvernement comptait s'y prendre pour revenir de plus de 6% du PIB de déficit public cette année à 5% l'an prochain, comme M. Barnier l'a évoqué mardi.

Il a reconnu que cela représentait "un ordre de grandeur" de 40 milliards d'euros, dont les deux tiers doivent venir d'économies.

Sur les plus de dix milliards d'alourdissement de la fiscalité que cela implique, il a assuré que le gouvernement "ne toucherait pas de manière générale au barème de l'impôt sur le revenu pour celles et ceux qui travaillent au quotidien", "à la fiscalité des classes moyennes et des classes moyennes supérieures".

"Oui, un effort sera demandé, une fois, (et) une fois qu'on aura réussi à baisser la dépense publique d'une grande partie, et à celles et ceux qui ont des revenus extrêmement importants, et de manière exceptionnelle, temporaire", a-t-il déclaré.

Qu'il s'agisse des particuliers ou des entreprises, dont "les grandes et très grandes" devront contribuer aussi à l'effort, selon M. Barnier, M. Armand a redit que ce serait "exceptionnel, temporaire, pas pour plusieurs années", précisant : "Il est hors de question que ça dure plusieurs années de suite au même niveau pour tout le monde."

M. Armand a indiqué que "les TPE, PME, les entreprises de tailles intermédiaire et un certain nombre de groupes qui sont très exposés en ce moment ne doivent pas contribuer davantage". "L'idée, c'est de faire contribuer les très grandes groupes du pays qui ont fait des bénéfices, y compris dans des situations difficiles, et qui peuvent contribuer", a-t-il expliqué.

Le ministre a laissé entendre qu'il n'y aurait pas de nouvelle hausse du Smic en janvier, puisque celle qui était prévue a été avancée au 1er novembre.

Selon lui, le livret d'épargne pour l'industrie évoqué mardi par M. Barnier pourrait être prêt début 2025.

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