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« Aucune contamination des produits par la Listeria » n’a été détectée dans le mois qui a suivi la première alerte mi-juin sur des fromages, mais des rappels massifs ont été engagés par précaution en août après l’établissement d’un lien avec des cas de listériose, a indiqué mercredi le ministère de l’Agriculture.
Des associations ont dénoncé le temps de réaction entre la première détection le 12 juin de la bactérie et le rappel massif des produits lancé en début de semaine. Le ministère a été interrogé mercredi sur la chronologie des actions de l’entreprise et de la réaction des autorités.
« Comment peut-on fermer une ligne de production en urgence en juin, multiplier les analyses par 100 selon leurs dires, et continuer à commercialiser des produits potentiellement dangereux jusqu’en août tout en prétendant ne rien trouver ? », s’est interrogé dans un communiqué Quentin Guillemain, président de l’Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS), créée en 2017 lors du scandale du lait infantile Lactalis contaminé aux salmonelles.
L’association évoque une « inaction coupable des pouvoirs publics qui ont laissé des produits contaminés en libre circulation pendant des mois » et fait un parallèle avec l’affaire Lactalis.
« La responsabilité des exploitants »
Le ministère français de l’Agriculture a rappelé mercredi que « la responsabilité première de la sécurité des denrées alimentaires reposait sur les exploitants » et qu’en « cas d’alerte, les autorités supervisaient la gestion du risque par les exploitants ».
Les fromages actuellement vendus par l’entreprise sont « fabriqués et mis sur le marché sous haute surveillance de l’exploitant et des autorités, avec des hauts niveaux de contrôles microbiologiques quotidiens », a précisé le ministère.
« La communication des autorités sanitaires vient en renforcement » des mesures engagées par l’entreprise pour le rappel des produits « mais ne s’y substitue pas », ajoute-t-il.



















