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Le président français Emmanuel Macron a affirmé lundi comprendre "l'émotion" des policiers après les récentes émeutes, mais il a toutefois rappelé que "nul en République était au-dessus de la loi", refusant de commenter les propos polémiques du patron de la Direction générale de la police nationale (DGPN) qui a affirmé qu'un policier "n'a pas sa place en prison".
La "légitimité" des policiers "tient du fait qu'ils protègent le cadre républicain et qu'ils font respecter les lois démocratiquement votées", a répondu le président de la République sur les chaînes de télévision privée TF1 et publique France 2.
"Bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent dans le cadre de la loi et de l'état de droit", a-t-il déclaré. M. Macron était interrogé sur les déclarations du chef de la DGPN, Frédéric Veaux, qui a souhaité dimanche la libération d'un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) de Marseille (sud de la France) incarcéré dans le cadre d'une enquête sur des violences policières commises en marge des récentes émeutes.
"C'est une décision qui a été prise par un magistrat et donc je ne me prononcerai pas sur celle-ci", a expliqué le chef de l'Etat, rappelant qu'il est "le garant des institutions et aussi de l'indépendance de l'autorité judiciaire".
Après avoir rappelé que 900 policiers avaient été blessés lors des émeutes et qu'ils avaient été confrontés à une "violence extrême", M. Macron, marchant sur une ligne de crête, a souligné l'importance "d'entendre cette émotion".
Quatre policiers ont été mis en examen vendredi, l'un d'eux placé en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d'avoir tiré au lanceur de balles de défense (LBD) sur un jeune homme de 21 ans avant de le passer à tabac, en marge des récentes émeutes.