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Ce matin, conformément à la procédure, les jurés et la cour se sont retirés pour délibérer. Leur décision, très attendue, mettra un terme à un procès marqué par des témoignages contradictoires, de nombreuses zones d’ombre et l’absence du corps de Delphine Jubillar, toujours introuvable. La cour devra répondre à deux questions majeures : Cédric Jubillar est-il coupable de l’homicide de son épouse ? Et était-il encore son conjoint au moment des faits ?
« Je tiendrai à dire que je n’ai absolument rien fait à Delphine »,
Juste avant cette ultime étape, Cédric Jubillar a eu la parole une dernière fois. Le visage pâle, les traits tirés, il s’est levé devant la cour pour prononcer quelques mots, comme l’y autorise le Code de procédure pénale.
« Je n’ai absolument rien fait à Delphine », a-t-il déclaré d’une voix calme mais ferme. Une phrase unique, répétée depuis le début du procès au tribunal d’Albi, et qui résume la ligne de défense qu’il tient depuis près de quatre ans.
Rappel des faits
Cédric Jubillar, plaquiste de 38 ans, est accusé d’avoir tué sa femme dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Delphine, infirmière de 33 ans, n’a plus donné signe de vie depuis cette date. Malgré des mois de recherches, son corps n’a jamais été retrouvé.
Depuis son incarcération en 2021, Cédric Jubillar a toujours nié les faits. Pourtant, plusieurs éléments à charge ont été évoqués durant l’enquête, dont des confidences supposées faites à un codétenu et à deux anciennes compagnes. Mais aucune preuve formelle n’est venue confirmer sa culpabilité.
Le profil de l’accusé est, selon les enquêteurs, considéré comme arrogant, impulsif, grande gueule et consommateur de cannabis. Il était parfois violent avec son fils, et jouait beaucoup aux jeux-vidéos. Durant les recherches, il n’aurait pas montré énormément d’empathie afin de retrouver sa femme.
