Accueil Actu Monde France

Scandale de violences dans une école religieuse française: le Premier ministre éclaboussé par l'affaire

L'enquête se poursuit en France sur les violences commises en milieu scolaire. Une enquête ouverte suite au scandale de Bétharram. Jeudi, le porte-parole du collectif des victimes de violences au sein de l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram sera d'ailleurs entendu par le parquet de Pau.

Revenons un instant sur ce scandale de Bétharram, qui a été jusqu'à ébranler le Premier ministre français François Bayrou lui-même. Bétharram, c'est le nom d'un établissement scolaire : l'institution catholique est située dans le Sud-Est de la France, dans les Pyrénées, près de Pau. Des religieux s'occupaient de l'établissement jusqu'en 2009 où l'école a été rebaptisée "le beau Rameau". 

Plusieurs faits de violences morales et sexuelles s'y seraient déroulés entre la fin des années 50 et les années 2010. Des violences commises principalement par des religieux. Les détails sont sordides tant les violences sont atroces : on parle de coups, de viols, d'humiliations, de punitions terribles pour parfois de simples chuchotements en classe. 

L'affaire prend de l'ampleur depuis quelques semaines, car un ancien élève est retombé par hasard en 2023 sur un surveillant qui l'avait maltraité dans les années 80. Choqué, il crée une page Facebook nommée "Les anciens élèves victimes de Bétharram".

Trois mois plus tard, la page compte près de 1.000 membres et des dizaines de témoignages. Dans la foulée, il y a un an, le parquet de Pau ouvre une enquête. Il faut savoir que des élèves avaient déjà dénoncé les faits dans les années 90, mais les responsables de l'établissement scolaire avaient étouffé l'affaire.

Aujourd'hui, le Premier ministre français est éclaboussé par l'affaire : en effet, il y a 1 mois, le site d'investigation Mediapart sort une enquête révélant que François Bayrou était au courant des violences dans l'institution. Dans les années 80 et 90, il occupait des fonctions qui lui permettaient d'avoir des infos précises, comme celle de ministre de l'Éducation nationale.

À ce titre, il avait été informé des plaintes d'élèves à propos des abus et il les aurait semble-t-il niés ou du moins minimisé le problème. Ce qui renforce la controverse, c'est que les enfants de Bayrou ont été scolarisés à Bétharram dans les années 80 - 90, mais le Premier ministre nie formellement avoir été au courant de quelconques violences au sein de l'établissement. 

Aujourd'hui, le collectif des victimes de Bétharram comptabilise 152 plaintes, contre des religieux et autres profs et surveillants de l'établissement. L'enquête du parquet de Pau doit désormais faire toute la lumière sur cette affaire. 

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus