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Le procès des viols de Mazan est historique. Pour la première fois, les violences sexuelles sous soumission chimique sont dénoncées devant la justice. « Le consentement, c’est une notion qui est encore récente dans notre droit pénal », rappelle notre journaliste Dominique Demoulin.
Le procès est aussi emblématique car c’est la victime elle-même, Gisèle Pelicot, qui avait demandé que le huis clos soit levé. « Elle a demandé que les vidéos de ces viols soient projetées lors de ce procès », précise-t-elle.
Le procès a véritablement provoqué une onde de choc dans la société. Ce sont des gens du quotidien qui se sont livrés à ces actes. Parmi les abuseurs, figurent des employés qui sont pères de famille, un militaire, un informaticien… « On est très loin du procès Harvey Weinstein, par exemple, ou du procès P. Diddy qui se tient en ce moment ».
Un second procès en appel est-il possible ?
D’après notre spécialiste justice, un procès en appel n’est pas à exclure : « En décembre dernier, 51 personnes ont été condamnées, dont Dominique Pelicot, évidemment, qui a écopé de 20 ans de réclusion. Au lendemain de ce procès, 17 condamnées ont interjeté appel. Mais voilà, au fil des semaines, la plupart se sont désistés de leur appel. Tous, sauf un, il reste donc un accusé qui pourrait être rejugé en octobre prochain à Nîmes. Il ne conteste pas sa culpabilité, mais bien à la hauteur de sa peine, 9 ans en l’occurrence »
Lors de ce deuxième procès, Dominique Pelicot pourrait assister au procès en tant que témoin.
Les ennuis judiciaires ne sont peut-être pas terminés pour lui. Il y a toujours une instruction ouverte à Nanterre, au pôle Cold Case. Cela concerne des faits beaucoup plus anciens. Un viol commis en 1999 et un viol suivi de meurtres en 1991 à Paris. Une jeune agente immobilière avait été prise au piège, violée, et étranglée. Dominique Pelicot a été mis en examen pour ces faits, mais il les conteste.
